Moi, 41 ans, Philosophe du mercredi... soir d'anni

Au revoir et merci ma 40ème année sur terre!
Bonjour 41 ans : je suis moi et on va bien s'entendre!

...et c'est fou la différence qu'un jour peut faire dans la considération de la place que l'on occupe. 
Je m'explique honnêtement. 

Pour une raison que je ne m'explique pas complètement, il y a des années lors desquels je suis complètement beurzday spirit, et d'autres ou je suis disons plus "modéremment" dedans. Ce n'est pas dû à une question de chiffre, pense-je, mais plutôt à une sorte de vision personnelle de mes accomplissements (ou manque de-) durant l'année écoulée - ou au moins les dernières semaines ;)

Enfin tout cela pour dire que forcément, ces dernières années j'ai pris "l'habitude" d'une phase de totale hype personnelle en nageant dans mes endorphines avec le solo IronLeman 3x +  1x Nice. Donc 4 années consécutives à vivre dans cette bulle de focus et de développement personnel, de bien-être dans le dépassement physique aussi. En plus justement le jour (ou le weekend) de mon anniversaire... comme recette du Bonheur, difficile de faire mieux!!! Une sorte de dope quoi, alors forcément l'année ou je sors de ce schéma, c'est un peu difficile... pas que je renonce à faire le solo à nouveau, bien au contraire.

A ca on rajoute une bonne dose de fatigue aussi, avec un agenda pro chargé ces temps - l'agenda et en bonus ma tête et parfois mes nerfs aussi -, des questions un peu plus fondamentales.
Aussi naturellement des moments à la maison bien prenants aussi entre J + M + D et l'intendance du quotidien... Nothing worth having comes easy. 

Et quand - si si ca rrive- on a des "incompréhensions" sur des riens qui prennent des ampleurs de tranchées sur la ligne Maginot... Et bien voilà, je commence par essayer d'expliquer, puis move on act as normal... mais quand rien n'y fait, après avoir répété le cycle plusieurs fois... je touche mon "break point". Le moment où je ne me récupère plus, tout m'indiffère alors et je deviens un genre de moi-distant. Même si quelques heures plus tard pour d'autres ca revient à la normale, pas pour moi. J'avoue ca m'est arrivé peu avant mon beurzday ... et il me faut bien 2-3-4 jours pour me reprendre... et c'est graduel.  

Donc voila en bref, cette année j'ai pas eu le meilleur des moods. Désolé à moi.
Et ca n'est dû à personne d'autre qu'à moi-même, autant le dire tout de suite. 
Simplement que je n'ai pas de "hype" cette année comme j'en avais "pris l'habitude", et aussi parce que je prend trop à coeur des situations qui sont résolues, par fierté ou par bêtise. 

Et peut-être aussi parce qu'au chapitre de mes développements personnels aussi je suis un peu en demi-teinte. Je n'ai pas grand chose à mettre dans la musette cette année me semble-t-il. Des livres pas finis, des projets pas concrétisés,...Pas rien, pas du tout. Mais pas tout ce que je voulais. Ce n'est pas un échec, c'est plutôt le sentiment que j'aurais pu faire plus. 

Mais faire plus on peut toujours. Alors qu'est-ce qu'il me reste? J'ai quand même aussi bien sûr eu d'excellents moments cette année. Ne nous méprenons pas: j'ai conscience du reste de la chance inouîe que j'ai! Une famille en bonne santé, qui s'aime, un toit sur nos têtes en minergie et une activité pro qui m'anime et me permet de vivre mes rêves. On vit en paix, on voyage et on peut aller aux jeux pour enfants dans 5 terrains alentours. Au "quotidien" des futilités égocentristes de sportif, difficile de faire une liste, là encore d'instants fugaces, mais les 2 marathons cette année, et de nombreux autres bons moments d'action, d'amitié et de découvertes ont été marquants aussi.

Mais c'est sûr c'est un nouveau format en constante innovation d'équilibre... et on ne s'y habitue jamais vraiment. La Vie de "grande personne" c'est maintenant en fait. Je suis devenu "moi grande personne". J'essaie vraiment d'en être la meilleure version possible mais je me pose parfois des questions sur le chemin, savoir si j'ai pas pris un détour par hasard... 

C'est ainsi ma leçon de Vie que j'apprend pour moi même: est passé le temps des aventures solitaires, le chemin de la Vie se parcourt en Famille! Remplacé l'ivresse de la solitude sociale pour la grisante monotonie du nucleus familial. Les soirées désormais passent des rires aux pleurs au rythme des faims, des bains et des dodos. Il y a du Bonheur dans chacun de ces moments qui paraissent si anodins. 

Je suis parfois bête de ne pas voir, ou plutôt ne pas pleinement réaliser et savourer, chaque instant. Que faire de plus? J'ai lîmpression de me laisser trop facilement gagner par la monotonie, la "paresse du quotidien". Et en même temps que faire de plus? Sentir ce quotidien, c'est le vivre, non? Les enfants sont petits, passer la plupart de mon temps libre avec eux, avec plaisir en plus... que faire de plus? Que faire de mieux?

Qui lira ce blôÔôg ou regardera ces carnets que je noircis, dans quelques années? 
Qui passera quelques minutes, quelques heures voir quelques jours à regarder cela?
Qui cherchera à comprendre les situations, les personnages, les moments décrits? 
Qui saura, qui s'interrogera, qui rira, qui pleurera, qui se rappelera et qui préférerait oublier?
Vous mes enfants? Sachez que je vous aime et que tout ce que je fais, c'est pour vous!
Comme on se le dit chaque jour, et en même temps jamais assez: "Je vous aime d'un amour très très très puuUUuur!".

Tout ca, peut être, sera ce que j'ai fait "de plus". Dire qui je suis. Livrer mes souvenirs, proposer une fenêtre sur nos Vies. Donner à voir ma vision du monde à travers mes mots et mes images. Je vous le dirai encore souvent, et vous saurez que derrière,  bien souvent, il y a de l'Amour pour ceux qui y figurent.
...très très très pûÛûr et pour toute la Vie!

Aujourd'hui j'ai 41 ans. 

"Every second you spend angry or upset is a second of Happiness you can never get back"

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Dans le feu de l'instant des différents moments que je vis, souvent je me dis "là c'est une situation à dessiner" ou "tiens voici un bon sujet de blôÔôg"... et déjà je me vois le conceptualiser, ou en imaginer le début. Je divague intérieurement et j'aime bien ca. Jusqu'au prochain feu rouge, prochain appel ou interruption quelconque. 

Une fois le moment venu d'être devant le clavier... pouf... les idées et les amorces sont reparties. 
Idem aussi avec le papier, lorsque je dessine. J'ai le crayon en main, le carnet est pris, les pages tournées jusqu'à la bonne... puis... rien. Parfois il me faut plusieurs minutes avant de trouver le bon sujet, la pose.... Toute cette visualisation que j'avais eu précédemment spontanément est repartie, et je dois repenser à de "nouvelles" idées à défaut de retrouver les "anciennes". 

Du coup voila, TL:DR comme ils disent les nouveaux jeunes qui ont pas le temps de lire: j'ai aussi parfois le blocage de la page blanche. Sur papier, comme en pixels.

Alors j'ai remarqué finalement, la solution c'est de justement ne pas trop procrastiner sur la question. Se lancer et créer, produire des idées, s'entrainer à proposer des angles insolites sur des ptits moments. Vu que ce qui est difficile c'est aussi de s'en rappeler, alors l'idéal serait de faire quelques mots (ou quelques traits) afin de noter la grande idée qui traverse le cocasse instant. 

Un peu à l'image de ce que j'eu fait à l'époque de mes carnets de voyages du Vietnam 1ère édition: noter au jour et à l'instant ce que j'observe d'inhabituel, quelques mots pour l'environnement, l'idée générale, l'action. Et le reste à l'imagination et au souvenir. En simplifiant ainsi ca rendrait sans doute la gestion de la mémorisation plus simple. En notant un peu "draft" ce que je vis et ce que je pense, je me fais l'économie de la charge mentale. Je peux ainsi aussi avoir un flot plus continu d'idées et d'instants. 

J'aime bien cette nouvelle manière de penser, le " H-24 7/7 jour le jour du quotidien, open all day ".
C'est aussi ca que je dois faire pour mon Arthérapie je pense. Ca me calme et m'éclaire de pouvoir ainsi exprimer et dessiner ma Vie et mes ressentis.