Le délit du délai...
Je me pose souvent en défenseur de la technologie... Un vertueux avocat du tout-numérique... Un convaincu du Bit.
Mais aujourd'hui... je m'arrête et je réfléchis.
On circule jusqu'à l'autre bout du monde dans nos fauteuils ou nos sofas. On vit et on voit de plus en plus exotique chaque jour. On distille une image de facilité indécente aux quatre coins de la planète. On fait, on dit et on paraît... Mais qu'est-ce qu'on est, en vrai?
Je remarque certaines choses aussi.
J'entends parle de X qui a fait une embolie cérébrale alors qu'il est encore dans la vingtaine. De Y qui a déjà fait plusieurs attaques... Tous les jours j'entends les mots "crise cardiaque", "stress", "retard" et tout le vocable associé.
Quoi que l'on fasse il y a des délais... En anglais, et cela vient particulièrement bien étayer mon discous, on parle de "deadline".
Chez Chaumet c'est "très urgent". Chez Godeffroy c'est "URGENT - URGENT - URGENT". Il faut "absolument ceci", faire "très vite cela"... Partout on retrouve cette même course contre la montre, effrenée mais perdue d'avance.
Tout le monde pense que tout peut être fait en un rien de temps. Qu'il suffit de voir pour savoir et que dire, c'est faire...
De nos jours, tout le monde (et moi le premier) stresse, cours, fais vite... Mais au final, pourquoi fait-on aussi rapide? Il s'agit bien de gagner quelque chose, alors?!
On gagnera une seconde, un heure ou une journée. On stressera un peu moins en espérant que cela dure... au moins le temps que l'on pense avoir "gagné".
Gagné? Ou bien ne risque-t-on, finalement, que d'y perdre la tête, la santé ou la Vie...
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