Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

jeudi, janvier 03, 2008

Esclavage à Gstaad

PfiooouuUUUuu! C'est marrant comme certaines périodes marquent les années de leur empreinte et laissent ensuite une certaine forme de marquage temporel. Je me rappelais de Gstaad l'an passé... On y est retourné cette année encore pour s'en remettre une dose de vaccination et s'assurer de ne pas être là l'an prochain ;)

"On est chez nous au Palace, on va être bien. Tranquille on à presque rien à faire: on va se luger cette année".C'est sous ce type de fallacieux prétextes que je me suis retrouvé embarqué par Mr. F. pour réaliser la déco de plusieurs soirées qui auront lieu au Palace Hotel de Gstaad. Cadre somptueux, mais coulisses bien différentes...

On est monté à 11 (si si!) pour réaliser la déco de plusieurs soirées, dont deux soirées le 31 décembre. Cela est sans compter les autres soirées par la suite et la complète re-décoration du Palace pour la journée/nuit du 31. PfiooOoou, ca semble rien de le dire, mais c'est autre chose à faire.

Enfin, tout ca pour dire qu'au milieu de nos rares heures de sommeil et de notre malnutrition (entre red-bull, côtelettes de l'avant-veille et café-à-toutes-les-sauces) on est plutôt content d'avoir survivu jusqu'aujourd'hui.

...et quand j'y réflechis, je trouve drôle la façon dont la vie se charge de régler les temporalités et l'importance qu'on leur accorde: l'an passé, puis cette année sont tellement différents que l'an-nouveau à venir. Gstaad à deux reprises, avant de s'en aller pour de nouveaux horizons...et des valeurs diamétralement opposées.

En vivant plusieurs jours d'affilée au Palace, je commence à développer une sorte d'effroi vis-à-vis d'une partie de ce que je vois, d'une partie de ce que je fais. Du gaspillage en proportions inimaginables, une ambiance consacrée au futile et aux déballage ostentatoire de richesses... Une révolte et une sorte d'attrait tout à la fois.

C'est partiellement ce qui explique que cette année j'ai considéré le 31 et toute cette histoire de nouvelle année d'un oeil relativement dépassionnée et/ou carrément détaché. C'est pas une style que je cherche à me donner, c'est la réalité de ma percéption.

Tellement fatigué et en saturation de tout ce qui touche au palace, que j'avais même une envie résolue de me faire une 31 sous les étoiles, à marcher dans la neige avec mes proches, JanG et Marek en l'occurence... J'en avais vraiment envie.

Mais non: l'appel de la foule et la pression du groupe à été plus fort que tout...on a finalement tous bougé, parés de nos plus beaux attraits, au Palace, festoyer avec les milliardaires. McJanus en costume blanc, cravatte jaune: je marque ma différence: chuis un vrai marginal moi!

Tellement à l'arrache sur l'occasion qu'on à débarqué à 23h55... juste le temps que je serve des coupettes aux filles du team des décorateurs de l'extrême, puis je me suis disparu quelques instants, à minuit. Le temps de méditer une courte seconde, proche des traditions qui me sont chères, ma meilleure manière de commencer l'an nouveau.

La suite c'est l'histoire d'une nuit passée entre amis, à boire quelques coupettes, à exercer quelques pas de danse, à observer autour de moi la situation festive, mêlée d'une certaine forme d'hystérie collective et baigné de champagne!

...Le matin, alors que je me serai bien couché quelques heures, histoire de casser le cycle des 24h+ de travail sans sommeil, le programe était différent: démontage et destruction.

Heureusement que j'ai quand même pris le temps, une fois le petit matin venu, de faire une courte pause. Pause des plus agréables qui soit puisque je me suis offert une véritable dégustation oenologique d'exception en compagnie de la chanteuse Dora! Chateau Margaux 1979 (grand cru classé) et 3 autres bouteilles du même accabit, on peut dire que ce fût un début d'année plaisant: "simple" (boire des coupettes assis par terre sur la scène) et juste marginal comme je les aime.

La récupération des bouteilles non-terminées par les riches fait le Bonheur et la mémoire des décorateurs de l'extrême immergés dans leur esclavagisme quotidien. Mais l'interlude est de courte durée... au boulot nous remettre nous devons, on est 3 à assumer nos fonctions un lendemain de 31. Bienvenue dans la nouvelle année.