Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

mardi, janvier 08, 2008

Amitié..à géométrie variable

Est-ce que le problème vient de moi? Parfois je me le demande, sérieusement.
J'ai une impression vraiment bizarre depuis quelques temps. Je me demande ce que je vaux en amitié...et finalement, qu'est-ce que l'amitié!?

L'amitié c'est... pouvoir appeler n'importe quand pour demander un service? un ticket pour une servitude à vie? une vague sympathie pour la connaissance d'une connaissance? une présence morale affirmée en tout temps et pour toutes les situations? une communauté d'esprit et une confiance absolue?

Jusqu'il y a peu je pensais être un ami super fidèle, un type bien sur qui on peut toujours compter...et je pensais que les autres, envers qui j'éprouve ce type de sentiments, tout de même forts, avaient pour moi des attaches du même type.

Or je remarque aujourd'hui que j'ai finalement l'impression d'avoir vécu sur des acquis, sur des impressions qui ne sont peut-être plus basées sur des réalités tangibles.

Là, c'est le moment que je déteste... j'écris qqch et je suis quasi persuadé que ceux qui vont lire ce post vont le prendre personnellement, s'imaginer ce que je m'imagine... et s'impliquer dans mon écrit, comme s'il leur était destiné.

Alors autant le dire de suite, c'est une pensée diffuse, une impression abstraite basée sur une constation, elle, concrète mais n'incriminant personne en particulier. Ca nous arrive à tous de nous poser des questions, non?

Reprenons... Je me demandais donc dans quelle mesure l'amitié est un sentiment communément partagé qui se prolonge dans le temps, même lorsque toute action amicale a disparu. On a d'ailleurs tous de ces "amis" qu'on appelle jamais, qui ne nous appellent pas d'avantage, que l'on a pas vu depuis siiiiii longtemps, et dont on ne sait, en définitive rien de bien tangible. J'ai eu énormément de connaissances. J'ai eu passablement de "potes". J'ai eu enfin quelques Amis, qui se comptent sur les doigts d'une main. Aujourd'hui, à combien d'entre eux pourrais-je réellement m'adresser, juste comme ca, pour discuter en ayant des choses à se dire, sans craindre de se dévoiler, sans juger et sans dessein.

Au cours du mois passé j'ai, à au moins deux reprises avec des personnes différentes, atteint des degrés de grande prochitude soudaine avec certain(e)s (dont je serai bien surpris qu'ils lisent ces lignes, alors inutile de fantasmer sur TON hypothétique implication). Des questions qui fusent, des sentiments confus, une impression de déjà-vu. Un instant on se sent presque comme des âmes soeurs, puis celui d'après, pour un rien, on retombe chacun dans son monde ...et on ne se parle plus. Difficile de prendre conscience et d'accepter que sa relation à l'autre ne tient finalement à rien et que l'on se dévalue aussi facilement. Pourtant, ne suis-je pas le même qu'hier?

Dans ce contexte c'est plutôt difficile de s'auto-évaluer. On juge plus facilement les autres que soi-même. On peut facilement se mentir pour sauver la face, s'inventer des excuses ou trouver des arguments en son sens. N'empêche, lorsque dans une amitié aucun ne fait jamais d'effort pour s'enquérir du devenir de l'autre ou lui montrer son attachement on peut légitimement s'interroger sur sa nature, non? Quand j'étais enfant, je me rappelle des adultes qui appellaient cela "se perdre de vue"...

J'avoue. J'ai moi-même lâché la bride. Un temps si volontaire je suis désormais devenu récepteur plus qu'émetteur. Parmi mes "amis", je cherche à en voir quelques-uns, j'en appelle parfois d'autres, mais dans l'ensemble les occasions sont devenues rares. Le boulot, la fatigue ou des divergeances en tous genres me retiennent souvent d'un contact, alors qu'il ne faudrait pas grand-chose. Et c'est peine quasi-perdue de compter sur une sollicitation externe; peu importent les amis sur Facebook et les contacts de son natel, elles sont finalement peu nombreuses.

C'est un peu le chant du cygne, le dernier souffle de l'amitié qui se meurt sans que quiconque ne cherche à la ranimer, morte d'épuisement en ayant cherché à se débattre. Elle ira rejoindre les milliers d'autres qui l'attendent déjà au panthéon des souvenirs.

C'est tout de même si bête. Y'avait-t-il un médecin dans l'assistance?

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Qu'est ce que c'est que ces connerie ???

!!! TP FOR LIFE !!!

6:24 PM

 
Blogger McJanus said...

Ah mon Julot, mon aimé ;)

J'l'ai dit, ca vise personne...et là je te sens comme qui dirait "concerné"... sans doute trop ;P

Moi aussi chuis un enfoiré de première, tu sais!

Gros mimi et plein de poutoux-poutoux!

1:22 AM

 
Anonymous Anonyme said...

Hé oui, je me sens concernée par ton texte. Je ressens la même chose. L'amitié est à géométrie variable, surtout allongée sous le temps qui passe

9:42 PM

 

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