Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

samedi, mars 12, 2005

Prise en main de mon Destin...

Voila, une semaine qui changera a jamais le cours de ma Vie vient de s'achever.

Je voulais écrire avant mais je n'ai pas trouvé le temps de le faire!

Alors voila: cette semaine j'ai commencé, Lundi, mon stage à WRG FM (the english-speaking radio). Je travaille au Newscenter. C'est vraiment une place en or que j'ai trouvé simplement en leur envoyant un gentil mail explicatif. N'est-ce pas un des nombreux hasard heureux de l'existence?
J'ai donc commencé par résumer des news, en rédiger le texte qui sera dit à l'antenne. Moi personnellement je ne m'exprime pas sur les z'ondes, je me contente de préparer les interventions des autres… qui sont sans commune mesure, plus aptes à s'exprimer en live ET en Anglais sur les z'ondes! Ca reste parfait néanmoins.

Toute ma semaine c'est bien passée ca a vraiment été très intéressant. J'adore ce milieu, le fait d'être informé de plein de choses, d'être bien renseigné sur les divers événements qui ont lieu dans le monde et à proximité.

Vendredi j'ai même effectué mon premier micro-trottoir. J'ai eu le Bonheur de faire ce "VoxPop" sur la question "que pensez-vous de l'initiative des Verts de taxer plus les gros véhicules, les 4x4 et les diesels?"… Un sujet qui me plaît bien…quelle heureuse coïncidence!

J'ai ensuite du couper et monter mes extraits sonores afin de les mettre au format de diffusion (c-à-d moins de 30 secondes). C'est un travail très intéressant.

Je trouve par contre que bien que je n'aie jamais eu, jusque là, de problèmes d'élocution en anlais, cela reste cependant un peu délicat de s'exprimer avec eux. J'ai déjà mis en stand-by l'idée de m'immiscer dans les discussions… pour le moment du moins ce n'est tout simplement aps possible… Ils sont tous anglophones à 100% avec un monstre accent… alors moi j'écoute et je ris des choses drôles qu'îls se disent mais je ne suis aps encore au stade ou je peux intervenir et sortir des p'tites bêtises marrantes! …ca viendra j'en ai la ferme convictione t je travaillerai dur en ce sens!

Autrement j'avais déjà eu l'occasion de parler de l'article que j'ai rédigé pour la TDG. Et bien ca y'est: il est publié!

Aujourd'hui, alors que j'y pensais après m'être un peu réveillé, d'un coup Claire à bondi dans le lit… à tel point que j'ai cru que qqch de grave s'était passé… elle a couru à la porte…à la caissette et retour!

En arrivant, elle a voulu immortaliser cela sur la caméra! Pourquoi pas, c'est vrai que c'est un grand moment pour moi… Pour ainsi dire le début de ma Vie professionnelle: de ma Vie utile!

;-)

C'est un si grand Bonheur d'avoir écrit cet article! Il parle du coût humain de l'information. Ce sujet me tient particulièrement à cœur et je suis très honoré d'avoir écrit mon premier article sur ce sujet. J'ai évidemment aprlé de Papa dans la mesure ou l'article lui était dedié. D'ailleurs la date de publication n'est pas un hasard, c'est le jour avant l'anniversaire de son départ!

J'espère, pour ne pas dire que je sais, que de là où il est, en regardant ce que nous devenons il a de quoi être fier de nous autant que nous sommes fiers de lui!

Que dire d'autre que ce que j'ai écrit? Que je suis content d'en être arrivé là, de pouvoir en parler sans fondre en larmes…de pouvoir en parler tout simplement. C'est clair que ce n'est pas encore une "banale discussion" (si tant est que ce puisse l'être un jour) mais j'y arrive de mieux en mieux. J'apprivoise petit à petit cette idée.

Que dirait-il s'il était là? Aurai-je choisi cette voie? Sreai-je celui que je suis devenu?

Toutes ces questions auxquelles personne n'a de réponses…

En tout cas ce qui est sûr c'est que j'ai compris où était ma voie…et je la suivrai! J'ai d'ores-et-déjà prévu de faire des stages dans chacund es grands types de médias: Journaux, radio, TV.

Avec l'aide de Papa et ma propre assistance nous déplacerons des montagnes: nous ferons avancer les choses!


Retranscription de l'article tel que publié:

Le coût humain de l’information

In Memoriam:
Pierre-Alain Donnier
1er juillet 1946 - 13 mars 1988

Jan-Mathieu Donnier
Publié le 12 mars 2005

Les informations que vous retrouvez chaque jour sont rapportées dans la douleur. Celle des situations vécues tout d'abord, mais également celle des journalistes et de leurs familles lorsque ceux-ci n'en reviennent pas.

Pour la seule année 2004, on compte 68 journalistes et collaborateurs des médias décédés dans le cadre de leur profession. Au-delà de ceux qui y perdent la vie, il convient également de rendre hommage aux captifs mais aussi à ceux retenus en otages en de nombreux points du globe. Le don de soi qu'implique cette profession est parfois payé très (trop?) cher.

La Suisse n'est pas neutre en ce domaine. A l'occasion des 50 ans de la TSR il convient de rappeler une autre commémoration: le 17e anniversaire du décès du journaliste Pierre-Alain Donnier (PAD). Au côté de Damien Ruedin de la Radio suisse romande, décédé en Croatie en 1991, il est le premier des deux seuls journalistes suisses jamais décédés en reportage.

Après l'obtention d'une licence en sociologie et un long voyage en Amérique du Sud, notamment en Bolivie et au Pérou, il s'était vu engagé, à Berne, par Info Tiers-Monde (I3M). Il y resta trois ans, écrivant parallèlement pour La Suisse et Le Courrier. Il effectua son stage au Journal de Genève, puis fut engagé par la TSR.
Ayant pris conscience du fossé existant entre le Nord et le Sud et de l'ampleur des désastres sévissant au Sud il décidait de s'engager fermement dans la voie d'un journalisme à visage humain.

En 1987, la TSR lançait le premier TJ midi. La petite équipe comptait alors sept personnes. PAD était le journaliste chargé de la rubrique internationale. Jean-Philippe Rapp en était le présentateur. Plus tard il me dira de lui qu'il était «un homme droit, exerçant le journalisme par vocation; une sorte de mission sacrée».

Ses projets de reportages furent nombreux. Certains proches, d'autres plus lointains. Il avait envisagé, entre autres, de traverser le Golfe sur un pétrolier ou encore de partir rendre compte de la situation dans un Iran encore en guerre avec l'Irak. Ces projets-là furent rejetés.

A l'époque, l'Afrique était le terrain de guerres fratricides, d'épidémies et de famines meurtrières. Pierre-Alain Donnier tenait à populariser la problématique du développement sur ce continent pour faire avancer les choses.

Parce que la guerre ne construit pas les pays mais les détruit et les désole, parce que promouvoir l'éducation contribue à réduire la violence, parce que sa conception de la profession était d'être utile au service de son prochain. Après un premier voyage pour témoigner de la guerre et de la famine au Tchad, il souhaitait vous entretenir de la paix et de la reconstruction. L'équipe qu'il dirigeait suivait une mission du Programme des Nations-Unies au développement. Le voyage dura neuf jours.

Le 13 mars 1988 au matin, à Bir Miski, au milieu du désert du Tibesti et au versant d'une dune, le pick-up utilisé par l'équipe de télévision se renversa. Après quinze mètres de chute, Roger Vaucher (ingénieur du son) et Claude Pellaud (caméraman) furent blessés. Il en fut de même pour trois accompagnateurs tchadiens. Pierre-Alain Donnier, lui, ne devait pas survivre.

Disparu à 3200 km de chez lui, il y laissait sa femme, Joanna, et ses deux enfants, Marek (7 ans) et Jan-Mathieu (3 ans). Une famille triste mais résolument fière.

Ce reportage, censé relater aux populations occidentales combien la vie triomphe une fois la guerre finie, devait se terminer de la manière la plus tragique qui soit. PAD quittait ce monde loin de vous, loin de nous. Il ne cessa jamais de croire que l'opinion publique fait réellement bouger les choses; que le journalisme est suffisamment valable pour y consacrer sa vie… et la perdre.

Chaque jour des histoires similaires sont vécues par des (restes de) familles à travers le monde. Hier l'Angola, le Liban ou le Tchad. Aujourd'hui la Tchétchénie, l'Afghanistan ou l'Irak. Pour vous informer de ce qui s'y passe des hommes meurent. Ils furent plus de six cents au cours des dix dernières années. Par respect pour leur sacrifice, par égard pour la douleur des familles: ne les oubliez pas et respectez leur travail.


http://www.tdg.ch/tghome/interactif/courrier_des_lecteurs/l_invite__12_3_.html