Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

mercredi, novembre 23, 2005

"Au nom de tous les miens"

Ce soir avec Mômon ;-) nous sommes z'allés voir une pièce de théatre. Il s'agissait d'une adaptation à la scène du livre de Martin Gray, "Au nom de tous les miens", qui relate la Vie d'un jeune juif de 14 ans depuis les débuts de la guerre... ET tout au long de ses "aventures" en Pologne occupée, dans le ghetto de Varsovie, puis sa déportation au camp de Treblinka... Son évasion et son retour au ghetto où il a participé au soulévement... Enfin son enrolement dans l'Armée Rouge et son entrée à Berlin le jour de son anniversaire.

Je me rappelle avoir lu son livre étant plus jeune, alors que je devais à peine avoir une quinzaine d'années (grand max) et je me rappelle aussi m'être beaucoup accroché pour le lire tant il est émouvant. C'est une histoire vraie. Ce sont des Vies réelles dont il relate le destin. Ce sont des morts atroces dont il conte les circonstances... Et tout ca est arrivé un jour!

Je n'ai jamais pu terminer ce livre.

Cet Homme, Martin Gray, est un exemple de tenacité dans l'existence. il a vu sa famille entière aller dans la "file de gauche" vouée à une mort certaine au camp de Treblinka, alors que lui-même était dans la "file de droite", condamné à "vivre". Il a contribué à faire tourner le camp, il a mis des dizaines de cadavres dans des fosses communes... Il a eu le cran de chercher à senfuir, risquant une mort certaine pour ensuite voir son père mourir après une résistance héroïque dans le ghetto...
Il a combattu, encore, pour son peuple, pour l'Humanité entière.

Une fois la guerre finie il a émigré aux USA où il a eu trouvé le succès dans les affaires... puis il a trouvé une femme, Dina, qui lui a donné quatre enfants, deux garcons et deux filles.

Puis, un jour de 1970, lors d'un grand incendie dans la région canoise... Toute sa famille à péri, piegée par les flammes.
Et pourtant il a su s'accrocher, faire face... et Vivre!

Son père d'ailleurs le lui avait dit: Tu dois survivre! Survivre!

Quelle émotion cette pièce. J'ai beaucoup pensé aux membres de ma famille côté maternel, disparus à Treblinka... Pour eux aussi le destin s'est montré cruel et inhumain...
Inhumain? Non, et c'est bien ca le pire: le Mal avait visage humain, il parlait, respirait et ressemblait en tout point à n'importe quel autre Homme!

Parmi les grandes leçons de sagesse dispensées au cours de ce récit je retiendrai ces quelques paroles:
-A Treblinka on n'a pas seulement cherché à exterminer les Juifs. On a cherché à exterminer l'Homme... et on a commencé par les Juifs. Un jour il n'y aurait eu plus que des bourreaux et leurs chiens.
-On juge un Homme par les Actions qu'il a menées...
-''Il fallait résister, il fallait à tout prix vivre, survivre, pour témoigner de la barbarie de ce temps; j'avais perdu tous les miens, je me suis enfui d'une guerre pour en gagner une autre; je suis entré dans la résistance.''

Il n'y a qu'une seule chose à dire et faire devant tant de bravoure, de détermination et tant de souffrance aussi: c'est de se faire silencieux et empreint de respect!