Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

lundi, mars 10, 2008

Gros Mimi aus Mümü

Finalement, contre toute attente de la veille, Pablo m'accompagne en Guest Star ;)

Alors que mon programme-horaire était ambitieux à ses débuts, les imprévus du départ (recyclage, inscription Uni, banque puis sous-marin) nous mettent un peu en retard sur le planning initial.

Mais on y croit... et a 12h on fini par s'arracher. Ne reste plus qu'à faire le plein... argh, à 1,82 CHF le litre, ca douille vite! Mais c'est un mal nécessaire.

On passe Lausanne, puis Neuchâtel, puis Berne, puis Zürich et un tas d'autres villes suisse-allemandes, puis Bregenz... on entre en Autriche pour quelques dizaines de kilomètres et "enfin" on entre en Allemagne. On liquide les derniers kilomètres avec les derniers rayons du soleil. En se faisant dépasser par des fous de vitesse à 180+ en Audi/BMW/Mercedes on espère aussi ne pas liquider notre dernière heure...

Après 6 heures de route, alors qu'on sort de l'autoroute (enfin!) on entre dans la ville de Münich à un point inconnu de notre plan. A l'instinct on se dirige donc vers le sud, a l'endroit que le GPS nous indique... même si ce dernier est situé à 30 km de notre position.

Constatant l'impossibilité de cette donnée, on se résout à demander notre chemin à des quidams de passage. La première femme à qui je demande me répond dans un anglais impec' qu'elle ne "Do not speak english". Les seconds sont un couple qui nous liquide rapidement la question: geradehaus, links, dann recht nach ende, dann links, dann recht... D'ici a ce qu'on arrive là où ils nous indiquent on aura soit oublié, soit on se sera paumé, soit on aura re-demandé pour confirmer... Bref, on se remet en route... on cherche encore (et toujours), on tourne en ville, on demande et on re-demande... Et rebelotte (sur un air de "links, recht, geradehaus").

Lorsqu'au détour d'une rue semi-piétonne je repère une place, je veux poser la voiture... mais en tournant, je ramasse avec mon aile le coin avant de la voiture. Ca fait un vieux bruit peu agréable à entendre. Tout le monde se retourne. Je sors de la voiture, Pablo aussi. Immédiatement, deux vieilles allemandes en goguette viennent... Aussitôt l'une sort un calepin et note mon numéro de plaque, la marque de la voiture... elle l'ausculte au quatres angles et note un tas de kruts... Je pense alors naturellement qu'elle est la propriétaire de l'autre voiture... mais non, même pas! Histoire de calmer sa pathologie naissante, je demande un stylo et un papier afin de noter mes coordonnées pour le possesseur de "l'autre voiture". Dans le même temps, discrètement j'essaie de nettoyer l'égratignure que j'ai provoquée avec mon pantalon (blanc, évidemment!)

Une fois que j'ai fini mon devoir civique, j'ai pas non plus envie de m'éterniser... mais la plus chiante des deux allemandes dit: "In Deutschland, wir müssen warten (...)" Je fais style celui qui comprend rien. Soyons franc: je vais revenir, bien sûr... (enlever ce %*ç*/ de papier avec mes coordonnées!)

On s'arrache finalement... et on continue donc de chercher notre chemin jusqu'à l0auberge de jeunesse. Une fois moi, une fois Pablo... chacun son tour de devoir brâmer allemand dans les oreilles de qui veut bien nous écouter un instant...

Finalement on résout le problème en posant enfin la voiture dans une rue et en continuant à pied... (à l'origine pour effectuer une mission de retrait de post-it sur un certain pare-brise dans une certaine rue...Aaah, honnêteté quand tu nous tiens!) En chemin, on se résout à entrer dans un petit hôtel pour embarquer une carte. On en profite pour demander au récéptionniste qui nous indique, enfin, un point précis (notre position) et un autre pointqui représente la zone de notre destination. Fini le charabia de Goethe, place à l'orientation, la vraie!

Au Easy Palace, on se la joue sans prétention et on prend donc deux lits dans un dortoir à six. On monte nos affaire et directement on tombe sur une américaine qui nous accueille en faisant ses bagages. Sympa comme tout, elle nous entretient un peu de la vie du dortoir... et notamment du "english drunk guy who snorkle as hell and moves around at night, switching on the light as he is half-naked!"... Un poème!

C'est à peu près à ce moment que le flip m'a pris! Non pas à cause du scottish en excès de testostérone, mais à cause de mon porte-monnaie: introuvable!

On se résout à aller manger un p'tit krut en ville après avoir vérifié l'ensemble de la voiture... La conversation est très centrée sur les possibilités d'oubli, les moments d'égarement... on spécule! Je me prépare à faire bloquer toutes les cartes... et à me faire pas mal critiquer "back to Geneva"! ...Mais alors que nous sommes revenus à l'hôtel, que j'ai déjà envoyé le SMS à Marek pour demander de tout faire bloquer... Je décide d'aller à la voiture prendre mon ordinateur pour chercher sur le net la station-service dans laquelle je pense l'avoir oublié... et je le retrouve dans la poche arrière de ma sacoche!

Ca mérite bien une troisième p'tite bière!

Et un dodo mérité! Beaucoup d'émotions pour une seule journée et bien d'autres à venir pour le lendemain.