Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

mardi, février 24, 2009

Saigon - Phnom Penh

Matin de départ:
Une fois encore c'est le moment du mouvement. Le bus ne m'attend pas encore, et pour cause, personne ne sait que je serai du voyage. Il est 7h00 et je n'ai encore rien réservé pour le voyage. Il me faut donc mettre rassembler mes dernières affaires, tirer la zipette finale sur l'aventure vietnamienne... et direction Phnom Penh au Cambodge.

En remontant la rue Bui Vien je cherche si je ne retrouve pas ma carte SIM que j'ai perdu la veille... Je m'arrête aussi rapidement demander dans la guesthouse-de-l'eau et dans la guesthouse-du-velo si ils ne l'auraient pas vu... mais il semblerait qu'elle ait disparu. Tant pis, il faudra faire avec...ou sans plutôt.

Je fonce réserver une place dans le bus, puis je cours poster quelques cartes, et me voilà de retour tout suintant à l'agence pour attendre. Sur ce coup-là j'assume la solution de facilité, bien moins time-consuming qu'une option en solo à l'aventure.

Dernières choses à faire au Vietnam? Des gestes en faveur de ceux qui travaillent dur et ne récoltent que peu les fruits de leur travail: un journal et un ticket de loterie plus tard, me voilà parti. Direction le Cambodge.

Assis au fond du bus (c'est la place qui m'a été officiellement assignée sur le ticket: lucky!) je salue et souhaite la bienviendue à une francaise du nom de Dounia.

Par la fenêtre j'observe le défilement des échoppes, les allées pavées, la circulation. Je ne peux m'empêcher de songer au dynamisme qui règne ici et à l'évolution que j'ai pu observer et qui fait du Vietnam d'aujourd'hui un pays déjà si différent de ce que j'avais pu voir la fois précédente.

Evidemment, toutes ces considérations, je ne tarde pas à les faire partager à Dounia qui est assise à mes côtés. Elle me raconte également ses péripéties, son voyage et un peu de ses pensées sur l'ensemble. On s'arrête souvent de parler pour penser, pour écouter un peu de musique (pour elle) et pour pseudo-dormir quelques minutes.

Lorsqu'on arrive à la frontière Vietnam-Cambodge, au poste frontière de Moc Bai, nous remplissons les formalités administratives plutôt rapidement. On fait passer nos bagages aux rayons X (!). Juste le temps pour moi qui ai déjà mon visa d'aller souveniriser l'extérieur en 360°...


...et de rencontrer mes idoles du jour: un couple qui voyage à Minsk (modèle sapetoku-125 originaire d'URSS) depuis Hanoi, près de 2300 km plus au nord! De surcroit il apparaît que ce couple est Suisse! Je ne peux refréner le besoin d'aller les saluer et de leur demander comment se passent les formalités, sans oublier bien entendu de leur souhaiter un bon voyage...et leur dire au passage combien je les admire!

Reste ensuite les formalités de l'autre côté de la frontière, côté Khmer... qui se passent plutôt smooth également. On contrôle les passeports et un officiel zieute attentivement chacun en comparant la photo avec nos faces actuelles... Puis on nous rassemble devant le bus, on ouvre les soutes pour que les 5 – 6 officiels maintenant présents décident que finalement nos sacs ne les intéressent que peu: on peu enfin continuer jusqu'à Phnom Penh.

Encore 3h30 de route et nous voilà à Phnom Penh. Après quelques discussions nous décidons avec Dounia de nous tenir la main pour chercher un gîte. On se rend à la OK guesthouse, sur mes conseils «d'ancien », mais en arrivant là-bas force est de constater que ce n'est plus exactement ce que ce fût. Aussi, nous décidons de changer...

Prétentieusement fort de mes expériences au Vietnam, je lui propose de nous changer un peu (c'est vrai que le tshirt transpirant et le pantalon kimono ca le ferait moyen) pour aller proposer nos services au Cambodiana, LE hôtel 5* de Phnom Penh... j'avoue que je me prend à rêver le luxe parfois ;)

Mais en arrivant là-bas mes espoirs sont bien vite décus. Le récéptionniste ne comprend rien à rien, et même après lui avoir montré la démo il continue de se poser en obstacle. Tant pis, ce sera un autre... ou pas! Au Hamanjiri (?) on rencontre une sale representative qui nous offre l'honneur d'une entrevue avec le General Manager. Celui-ci est intéressé, n'a jamais vu cela... mais après m'avoir vraiment fait penser à du tout cuit décline finalement. Caramba. Il est temps d'abandonner mes rêves de piscine et de chercher un autre spot avant la nuit.

On boit un p'tit coca pour se remettre de tout cela... et nous voilà repartis en direction du Lac. Le fameux... celui dont j'avais vu «l'autre côté» avec Isaac. J'ai un peu de peine à y retourner mais il faut voir la vérité en face: je ne sais pas bien où d'autre aller... et puis c'est pour une période limitée ;)

En arrivant à la Green Lake GH, c'est le même rituel que la fois précédente: «Here is the room. We also provide all services: food, drink, billiard... smoke!?». Mais je suis ainsi que j'ai décidé de profiter des choses simples de l'existence... dont l'ensemble ne fait pas tant partie: je mange dans la rue, je bois de l'eau, je ne joue pas... quant au reste, ben il en va de même pardi!

On me propose une chambre avec douche intérieure pour 5$ puis une sans douche pour 4$. J'annonce à Dounia mon intention de «baronner » avec ma douche intérieure, mais le temps de revenir dans la chambre elle est déjà prise: carambaaAAaa! Ca nous permet de seal le deal à 3$ pour nous et finalement on partagera donc la sans-douche à deux!

Quelques formalités administratives (super lights en comparaison du Vietnam) plus tard nous sommes officiellement enregistrés comme résidents de la GH. On va chiller sur la terrasse, une bouteille d'eau et de l'anti-moustique à la main.

Bienvenue a Phnom Penh.