Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

samedi, février 21, 2009

Whisky-wasted

Wasted! Parmi les facettes-du-moi qui sont venues au jour une fois mais qui ne se reproduiront plus, il y a le "McJanus de Saîgon", whisky-wasted comme jamais! Dans un soucis de raconter de manière aussi exhaustice que possible mes journées (et mes nuits aussi), je livre ici une histoire dont je sais qu'elle n'est pas glorieuse... m'enfin que voulez.vous: c'est moi aussi, non?


Je dois bien avouer que je ne sais pas trop par où commencer cette fois-ci... car il s'agit d'une histoire que se prolonge! Pourquoi? Lisez plutôt...


Donc je vais passer vite fait sur les merveilles du 360° au Vietnam, sur le nombre hallucifiant de contacts que j'ai déjà fait alors que cela fait à peine 2 semaines que je suis là.

Le dernier en date est le directeur du restaurant Suong Lung, l'un des, pour ne pas dire LE, méga-restaurant de Saigon. Il m'a été présenté par Mr. T, l'un de nos chers mariés qui s'est depuis lors installé à Saïgon et semble lui-même bénéficier d'excellents contacts dans nos domaines-cibles (immobilier, hotellerie, restauration de luxe, etc).

Donc, il y a de cela deux jours, jeudi soir, nous nous sommes trouvés avec Mr. T pour deviser nonchalament autour d'une bière... un première. Puis une seconde.... c'est à peu près dans ces eaux-là qu'est arrivé Mr. Khoa, le directeur. On a bien entendu parler un peu de ce que je fais dans la vie... et bien entendu ca l'a plus qu'intéressé. Rendez-vous était donc pris le lendemain soir faire quelques photos dans le restaurant.


Le lendemain j'ai, une fois encore, fait une journée suractive: levé à 8h30 après m'être couché à 3h, j'entamais avec un programme chargé. Deux sessions photo dans la journée et quelques emplettes, notamment un nouveau tripod qui assure la masta-krokette ;)



Je suis donc arrivé jusqu'au soir lorsqu'est venu le moment d'aller faire les photos du resto. Autant dire que sauf pour l'appareil qui fait toujours son p'tit effet, moi j'etais pas réellement adapté au décor: short et tongs jaunes...


Mais il n'empêche j'ai été très bien accueilli.. j'ai fait mes quelques images et au moment de les développer on m'a assis à une table et on m'a servi un plat.


Par la suite des clients sont arrivés à la table et on m'a donc déplacé au troisième étage... celui des méga-princes. Je suis resté là assis seul à la table quelques instants avant d'être rejoint par Mr. T et son assistante, puis Ut et... une bouteille de Glenfidish (plus tant si sûr, mais dans un joli coffret, et du whisky)


Moi qui avait justement décidé de boire du coca et donc avait refusé par deux fois les bières que l'on voulait m'apporter... l'occasion de picole-sociale avec Mr. T et Khoa ne pouvait décemment pas être refusée.


Le problème c'est que dans ces occasions, en plus de la bouteille vient aussi une demoiselle, payée par la marque, et donc le travail c'est de te reservir tant et plus que jamais ton verre ne soit «à moitié vide». Etant un invité de Mr. T et de Khoa, on a donc pris grand soin à ce que je ne sois jamais à court.. et que la bouteille se vidant, votre serviteur commencait à y avoi déjà plus que bien fait honneur.


Sur les coups de 22h30, tant le restaurant que la désormais fameuse bouteille s'étaient bien vidés. A coup de «mot cham phan cham -100% en vietnamien dans le texte » on lui donnait l coup de grâce avant de nous en aller en disco-club.


Oui je sais, c'est une occasion rare pour moi, mais je me suis dit que si j'avais à y aller une fois, c'était sans doute cette fois-là. Pas si sûr de la justesse de mon évaluation.


Avant cela nous sommes tous passés quelques instants chez Mr. T poser les affaires que je transportais... Puis nous avons pris le taxi et nous avons fait mouvement jusqu'au «Bounce », une boite de Viet pour d'autres Viets de l'upper class. Là aussi, sans que je ne l'eut su à l'avance, nous avons été conduits à une table réservée pour Monsieut T.


Sur le même principe qu'avant, à peine étions nous assis que sont arrivés les serveurs-reserveurs... et une autre bouteille de Whisky (du Henessy?). Là encore, étant l'invité de marque, malgré ma dégaine toujours aussi peu adaptée à l'endroit, on à fait bien garde à ce que mon verre soir toujours plein. Et quand je dis toujours plein, ca veut dire que je buvais une gorgée et que l'on em reservait dans la seconde...


Du coup, il faut bien dire ce qui est, je n'ai pas réellement pu garder trace de ma consommation... et là encore, un verre toujours plein, ca incite à enchainer les « small sip » sans jamais s'arrêter... et sans même songer une seule seconde à prendre un verrre de soft drink... ou d'eau tout simplement.


Vous l'aurez deviné sans dessin: au bout de nos deux heures et demie passées là-bas, votre fidèle serviteur dansait pied nu, tout bourré qu'il était de chez tout bourré comme jamais.


Là où je suis l'homme le plus chanceux de la terre, c'est d'avoir un Ami comme Ut! Vraiment! Il est en quelque sorte mon Gemini Cricket à ma, ma bonne conscience et le gardien de mon état d'ebriété plus qu'avancé, alors même que moi-même je ne m'en rendais déjà plus compte.


Faisant un pause dans ma danse endiablé, alors que je me penche vers mon verre toujours plein, il me regarde: «Jan, tu as trop bu! ». D'une manière dont seule lui peut me faire entendre raison en pareil moment, je l'écoute, je repose mon verre...


La suite? Prévisible, non?!

Mémorable? Pas si sûr, justement!


Quelques temps après, nous sommes partis du club. Nous avons repris le taxi, Mr T, son assistante, Ut et moi. Dans mon état je dois bien avouer la défaillance de me rappeler précisément l'ensemble du retour. Un état pitoyablement comparable avec une fois précédente qui m'a vacciné pour quelques temps de la Vodka. Cette fois-ci, plus de Polonais du Nord, place au McJanus-de-Saïgon vacciné au oui-ski pour un moment!


C'est Ut qui a pris soin de me raccompagner et de s'assurer que je rentre bien dans le bon hôtel, sans m'endormir quelque part sur un trottoir de la ville.


Je dois bien dire toutefois que dans mon état de « wastitude » avancé je ne sais pas trop bien comment je suis remonté, ni même comment je me suis débrouillé pour atterrir dans mon lit, à oil-pé!


Ce matin... hum hum, puisqu'il faut bien être exhaustif sur l'aventure... je me suis donc «réveillé» sur le coup des dix heures trente, en transpirant encore le whisky, dans la chaleur du p'tit matin (à savoir dans les 30 degrés garantis, et en augmentation tout au long de la journée. J'étais pas glorieux déjà... mais c'est vrai que de voir par mon oeil mi-clôt le champs de bataille que j'avais fait de ma chambre ne m'a pas rendu plus fier de mon état pour un dong!


Autour de moi, outre les affaires éparpillés de partout, je pressens bien que je vais avoir des surprises. En effet... [imaginations sensibles s'abstenir!] à 15 centimètres de mon visage, sur la couverture mon repas gît-là, pitoyable dans sa sauce de whisky. Comme de malheureusement bien entendu, quand je me lève pour aller aux toilettes je vois que j'ai visiblement du passer par là aussi déjà... J'ai à peine la force de poser l'ensemble sur la balcon...


Je retourne me coucher quelques minutes avant d'entamer un va-et-vient qui durera jusqu'à 18h sonnées! Et autant dire de passer une journée comme celle-ci, dans la chaleur et la glauque-attitude en étant si peu fier de soi-même au passé... ca me donne des volontés de pureté! Fini les conneries!


Parfois j'entrecoupe les deux nécessités de «dormir» et de boire des litres d'eau par une couche froide, assis sur le carrelage de la salle de bains. C'est vraiment là le seul plaisr, ô combien simple, que je peux m'offrir dans mon état. Wasted!


Du coup, ma journée n'a pas réellement continué sur la dynamique de sur-activité qui marquait mon séjour jusqu'à présent. Quelque part, c'est un jour de repos... mais je m'en serai volontiers passé à vrai dire. En tout état de cause, la chose est assez peu censée se reproduire dans la mesure où j'ai passé la journée à me dire «plus jamais cela» et à méditer sur l'inutilité de ce genre de frasques!


Il paraîtrait, de source bien informée, que c'est une « manière de faire du business en Asie: il faut sortir, boire beaucoup... et après seulement on pourras reparler affaire». Je n'avais assurément pas compris que cela impliquait au moins une journée de récupération dans une glauque-attitude des plus contrastée avec l'habitude... m'enfin!


Franchement je suis assez peu fier de cet épisode et ca me démontre, encore une fois s'il était besoin, que c'est assurément une chance indicible d'avoir un Ami comme Ut. Boire et me retrouver dans un état, même la moitié de ce que j'ai vécu hier, c'est un luxe que je ne pourrai jamais me permettre en aucune facon ailleurs sans un Ami qui veille avec pareil dévouement sur moi.


Ne sachant pas réellement bien ce que j'ai pu dire ou faire, j'ai préféré prendre les devants et je me suis bien entendu excusé mille fois déjà hier, et encore aujourd'hui chaque fois que j'en ai eu l'occasion... en prenant bien soin de le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi! Il m'a alors envoyé un SMS juste trop ...juste trop... Lui!


14h25, de Ut (Vietnam):

« Je te considère comme un meilleur et unique ami..toujours..tjrs...tjrs en TOUT cas! Prend soins de toi mon ami! Bonjournée! Ut »


Son SMS, le plaisir de boire de l'eau fraîche et d'une bonne douche froide assis sur le carrelage... voilà bien des plaisirs simples dont on ne prend la mesure que lorsqu'on se retrouve dans une situation pareille: wasted as hell! Pourtant, c'est tout con à dire, mais j'ai aussi plein d'autres plaisirs, simples ou pas, dont je compte bien faire légion dès à présent: fini les conneries!