Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

mercredi, février 18, 2009

Mui Ne - Phan Thiet - Saigon

En termes organisationnels pures, on peut dire que j'avais commencé par plutôt bien gérer le truc! Je m'étais levé tôt (bon, ca c'est aussi l'appel du buffet de p'tit déj' dans un 4 stars resort ;) j'avais bien avancé ma visite virtuelle du second Resort de l'histoire de GV Vietnam, au point que j'en avais quasiment terminé à 9h45... Bref, j'étais bien au taquet, dans les temps, chaud-bouillant, prêt à attaquer de bon pied la folle journée annoncée! Faut dire que j'ai comemncé dans une vibe vita-caféine: 3 café sua, suivi d'un café sua da offert par le boss en personne...

J'ai alors été faire la démonstration de mes réalisations à Mr. Tri, le manager-très-sympa-qui-était-surpris-hier. Il a beaucoup aimé, alors il a appelé sa collègue-en-chef et elle aussi elle a trouvé «dep»... alors du coup j'ai fait la copie de la visite sur son ordi aussi, en ré-expliquant toute la procédure pour changer les menuitems et les descriptions... pas sûr du tout qu'elle ait compris grand chose, m'enfin... (parce qu'une femme viêt à qui tu parles en anglais de choses techniques affairantes à la programmation, chuis pas sûr qu'un yes soit à prendre au premier degré!)

Ensuite j'ai pris mon matos de video 360° et j'ai fait quelques shoots... autant profiter de la structure à disposition pour réaliser quelques exemples paradisiaques. Donc j'ai cruisé le resort de l'entrée jusqu'à la plage en passant par la récéption et les allées, puis la piscine... jusqu'à ma chambre ;)

Ensuite j'ai packé mes affaires qui trainaient un peu partout (bon, à ma décharge faut dire qu'il y avait aussi pas mal de batteries disséminées un peu partout en train de charger)...mais je me suis trouvé tellement dynamique que j'ai été préparer le premier contrat (Si si, z'avez bien lu!) de notre histoire vietnamienne: au Allez Boo Resort & Spa.

C'était un hameçon lancé depuis la veille déjà, sauf que, vu la courtitude du temps de réfléxion on a mûri un deal: je fais déjà les images → je leur envoie ensuite l'agreement (parce que je l'ai annoncé de suite hier au manager: «It is a serious deal, by a serious company... even if I'm not dressed in a very casual way ;) ») → ils le considérent et s'ils acceptent, je fais ensuite le post-processing des images.

N'empêche que pour notre premier client (potentiel) j'avais pas envie de foirer le krut, et du coup j'ai passé près de 2 heures rien qu'à faire les images... bon faut dire aussi que je ne suis pas avare d'explications lorsqu'un client vient me demander ce que bon-sang je peux bien faire à «photographier le ciel» … n'empêche! Donc du coup je suis parti de Mui Ne à 13h30 sonnées... puis je suis encore allé dire au-revoir à Ut à Phanh Thiet (heureusement c'est sur le chemin) et prendre de l'essence... baronné avec un «plein » de 2 litres ;) mis ma chemise de pétrolette pour pas griller au soleil, remonté mes chaussettes jusu'au genous (cf. la raison précédente) et allumé le GPS pour la navigation de retour... puis je suis parti, enfin!


196km à cheminer depuis la station service, en pleine chaleur de l'après-midi... du Bonheur à grosses gouttes! Heureusement j'avais une bouteille d'eau filtrée... Mmmmh, je peux désormais boire mon eau de robinet et «goûter le Vietnam»... malheureusement elle n'a pas supporté longtemps le trajet et lorsque j'ai voulu faire une pause-boisson elle s'était décrochée... Feu la bouteille n'en reviendra pas... et moi du coup j'ai mis une croix sur ma pause boisson. Ce n'est donc que 1h30 après être parti, le postérieur en morceaux, que je me suis écroulé dans un hamac, demandant avec mon meilleur accent un «café sua da»... avant de doubler la commande... 10 minutes de repos et re-départ. A ce stade, je pensais en avoir, dans le meilleur des cas, encore pour 3 bonnes heures!


Que nenni... c'était sans compter la poussière et la route à qualité variable qui forcément péjorent la moyenne... Puis après ca, j'ai rien trouvé de mieux que de me lancer dans un premier test de « 360° pétrolette vidéo » en passant dans la ville de Gia Ray (jamais entendu parler? Moi non plus jusqu'hier!), donc forcément là aussi pour avaler les kilomètres c'est pas top... A ce moment là il était déjà dans les 17heures, et les nuages que l'on peut voir dans le fond de la vidéo ce n'est rien d'autre que l'orage-délugiaque qui m'attendait quelques kilomètres plus loin...

D'ici les premières gouttes de pluie j'ai juste eu le temps de me boulotter un Banh Bao en vitesse... pensant que si je trainais pas trop je passerai le précipitation... que nenni! J'ai p'têt encore fait 1km avant que «toute la pluie tombeuh sur mwa » sans que je ne puisse faire «comme si je ne la sentais pas! »... La saison sèche, c'est sec... sauf quand il se met à flotter un truc de fou!!!

J'ai trouvé «refuge» sur le bord de la route (et j'peux m'estimer heureux encore, passk a cet endroit c'était pas légion tous les deux mètres) … même si le terme de refuge est légérement galvaudé si on se rapporte au nombre de trous qu'il y avait dans la bâche! Du coup j'ai recouvert le sac avec sa protection...

« ...et là, c'est le drame »

En allant sur l'arrière de la pétrolette, par la droite... PchhhhhhHHHhhhhhh! Malheureux contact entre mon délicat mollet velu et le pot d'échappement chauffé par plus de 4 heures de route! Gasp!

Aux grands mots les grands remèdes, je me met la jambe en l'air (sur un pied donc) juste en-dessous d'un trou de la bâche pour refroidir le tout... J'vous laisse imaginer les autres qui me voient débarquer, me crâmer et rester pendant 5 minutes sur une jambe pour faire couler l'eau qui vient du trou de la bâche sur mon p'tit mollet! Toujours au chapitres «médecine de route» je trouve ensuite une autre solution: je commande un kratindeng (le red bull du coin), avec sa glace, et je me roule le verre froid sur la jambe ;) Enfin, avant de reprendre la route, luxe du voyageur qui transporte tout avec lui, je me met même un peu de vita-merfen sur la brûlure... c'est toujours ca de pris! ...et puis je n'en doute pas: je survivrai ;)

A peine suis-je parti que les quelques dernières gouttes qui tombaient se re-transforment en déluge... et je suis obligé de prendre refuge dans une station service le temps que ca passe... pour m'occuper j'en profite pour tenter un panorama de nuit... Et je repart, dans la nuit bien tombée, donc... Reste encore 89 kilomètres jusqu'à Saigon... ca s'annonce pas les plus faciles, avec la route mouillée qui fume et les camions qui aveuglent de leurs phares et te brisent net les deux typans avec un seul coup de klaxon à 200mètres!

M'enfin... là aussi je survivrai! ...euuuh, je ferai tout pour en tout cas! Mais ce qui est sûr c'est que la moyenne chute drastiquement dès ce moment... je fait du 45 à l'heure dans les pointes!

Qui va piano va sano... j'arrive enfin à «Bien Hoa-la-ville-dont-on-parle-tant », decrétée comme telle depuis que j'ai vu des bornes qui l'annoncaient déjà plusieurs dizaines de kilomètres avant... et plusieurs dizaines de kilomètres, ici, c'est loooOOOoooong! Je me suis donc passé la ville... en m'arrêtant dans les parages manger un p'tit maïs grillé (Mmmmmh... Proust, sors de ce maïs ;) puis un peu après, pour sacrifier à la tradition du «Tshirt-de-voyage» (qui est bleu cette fois-ci)... et ensuite (j'ai craqué j'avoue) pour une chemise.

Faut dire aussi que c'est devenu vital! Je suis là depuis plus de 10 jours et je n'ai pas encore fait une seule lessive! Gasp! Il est plus que vraiment temps! ...dans l'intervalle, je m'offre du neuf, tel le prince ;)

Je suis ensuite reparti... en m'apercevant que le GPS n'a pas supporté le voyage prolongé et qu'il m'a donc lâché! Caramba, juste avant la bifurcation, ~30 km avant la ville, entre Saigon-truc et Saigon-kelkechose. Dans une ville de 14 millions d'habitant ca peut avoir une certaine incidence sur le point d'entrée et la facilité à se repérer ensuite!

Je prend à gauche... je crois que je fais bien!

A mesure qu'on approche depuis Bien Hoa, on penètre dans la périphérie... ca se sent à la nature de l'air ambiant... teinté de poussière, de pollution et de la fumée des brûlis environnants (autels de prière, végétation taillée, papiers-porte-bonheur, etc). La circulation devient gentiment très dense... Je passe le quartier des containers (sur plusieurs kilomètres), celui des pelles mécaniques (idem) et je traverse encore quelques ponts et un ou deux péages et me voilà entouré de grands immeubles, puis de petites maisons, de néons impressionnants et de lumières blafardes... Saigon, again ;)

Ca et là je m'arrête aux feux rouges (si si, y'en a quelques uns quand même ;) et j'en profite pour me relaxer le popotin ou expliquer aux viets qui regardent mon sac avec curiosité que je viens de perpèt' à 200 bornes de là! A moi aussi de poser la question de la route à suivre «Quan mot » repète-je plusieurs fois avant qu'ils ne hochent la tête... et que le feu ne passe au vert! N'empêche, avec un certain sens de l'orientation (sans vouloir me la péter m'enfin faut dire ce qui est!) je retrouve la rue Dien Bien Phu, la coutourne (elle est a sens unique), revient à sa perpendiculaire, la traverse puis me dirige, au feeling...

Encore quelques minutes et me voici en terrain connu.

21h43: Je tourne la clef. Je pose le pied à terre. Ici s'arrête la première partie du tour à pétrolette au Vietnam. Riche d'enseignements s'il en est...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Marrant le coup du pot d'échappement, c'est arrivé la même chose à Marie au Bénin. Le remède du coin, c'est du dentifrice sur la brûlure !!

6:07 PM

 

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