Jour de retour... si j'attrape le bus, puis le vol!

8h10:
Sur le réveil qui s'est enclenché je peux lire “la dernière de l'Aventure”. J'ai les yeux qui peinent à s'ouvrir, dans le même temps c'est comme si j'allais m'éveiller d'un doux rêve. Aujourd'hui je rentre en Europe.

11h53:

Au IT Center je prend quelques minutes pour m'offrir le massage dont j'ai rêvé quelques fois déjà auparavant... à la différence qu'il est tout automatique! Eh oui, on ne peut pas “faire péteeer” sans cesse: le cheapos-spirit à encore frappé ;)

Il se trouve qu'il y a en display quelques chaises massantes dont le fabricant fait la promotion.. ni une ni deux je me précipite dans les environs et je tourne tel le requin jusqu'à ce qu'un vendeur me donne les infos de base et me demande si je veux faire une démo! Tu m'étonnes... et deux fois 15 minutes même ;)

13h45:

Devant moi je vois passer le “bus express” pour l'aéroport, climatisé et entouristé comme il se doit... pensant faire partie de la catégorie des vrais je préfère attndre le 556, le bus local qui mène aussi à l'aéroport.

Problème: c'est sans compter avec les bouchons de fous qui congestionnent l'ensemble de la route et du coup bloquent l'ensemble de la circulation sur tout l'axe qui mène au-dit aéroport...

Un, puis deux, puis dix, puis 20 bus plus tard, de tous les numéros sauf du bon, je me rend à l'évidence: le bus ne viendra jamais... ou tout le moins je n'aurai pas le temps d'attendre!

14h15:

Devant le zéro bus qui s'annonce j'avoue que je commence à plus que flipper un peu! C'est que ce serait bête d'être arrivé à BKK trois jours à l'avance et de merder comme un looser le trajet jusqu'à l'aéroport!

14h20:

Alors que je me suis résolu à demander à un moto de m'emmener en toute urgence à l'aéroport, celui-ci ne semble pas ultra-chaud (il faut dire que c'est VRAIMENT loin et pas mal de highways entre deux!)... alors qu'il me recommande de “take it easy” il me montre également le bus beige (le express bus) qui pointe son nez au coin de la rue.

Y'à certaines fois où il faudrait voir à ne pas être plus royaliste que Bumibol (le roi de Thaïlande) alors je saute en marche (au sens propre!)... pour que l'on reste de toute facon coincés dans les bouchons... rien n'avance, sauf l'heure! On traine on traine on traaaaaaine!

14h55:

Ca commence à devenir sérieusement inquiétant lorsque je considère l'heure et l'avancement: il reste 90 minutes avant le décollage et on a avancé de pas plus de 500 mètres!

Un couple de francais montent... il ne font rien d'autre que de continuer à me stresser avec leur prévoyance et leurs récits de voyages... Il sont probablement sympas cela dit, mais sur le moment j'm'en tape complètement, je voudrais juste que le bus avance sensiblement plus vite.

Dans l'immédiat, par tradition, je sors la bière que je me suis offerte pour moi tout seul. Avant même de l'ouvrir, j'en enlève le tag... c'est principalement pour celui-ci que je pêche maintenant dans ma conviction des plaisirs simples. Ce sera la bière festive ou la bière dépressive, pas d'entre deux possible (quoique!): tout dépend du bus maintenant!

15h55:

Le bus arrive devant le terminal des départs, enfin!

Je ne m'éternise pas pendant des heures, j'aggrippe mon sac à dos (23 kilos), mon bagage “à main” (22 kilos) et mon “petit sac en plastique” et je m'élance, il s'agit de ne pas perdre une seconde: 30 minutes avant le décollage!

En courant je “monte” les quatre étages d'escalators qui mènent aux comptoirs des check-in.. là je demande en continuant de mouvementer à un policier où se trouve Cathay Pacific, puis dès que j'ai ma direction, je me repart aussi vite que je suis arrivé!

Extenué et tout swouintant j'arrive au guichet, je jette mon sac sur le tapis, tend mon passeport avec mon plus parfait “sawasdee khraaaaap!” pour attendrir la demoiselle!

Je suis officiellement couronné “Last passenger checking-in”, avec mention “HURRY UP!” du jury!

Alors je suis les recommandations et je continue ma folle épopée à travers l'aéroport... c'est marrant parce que visiblement ca se voit que je suis à la bourre et plus d'une fois le personnel m'indique la direction à suivre avant même que je la demande, et si le doute leur vient, il me posent leurs questions avant que je ne sois arrivé à leur hauteur! Sur le tableau éléctronique, je regarde sans m'arrêter la porte d'embarquement du vol vers Hong-Kong: facile à trouver, le vol est parmi ceux au sommet de la liste, avec la mention rouge et clignotante “please phone”.

Bien que ce soit un euphémisme en l'état, ca me fait encore plus presser le pas... je dépasse même un couple qui court devant moi (à la différence qu'eux ont un charriot)! Enfin, deux fois je passe devant des hôtesses de Cathay qui brandissent une pancarte avec le numéro du vol et le “Last call”. Le trajet est long, le terminal loin, mais qu'importe c'est un peu “landing zon alpha, taxi on the way”.

Pour le moins, j'ai déjà passé les formalités du passeport sans soucis et sans payer la taxe de 500Baht (curieux d'ailleurs!). Par la suite, au stop obligatoire des rayons X, en me voyant arriver en courant, d'autres passagers se montrent très clairvoyants et compréhensifs et me proposent/laissent passer: je dois vraiment avoir l'air de rusher parce que je passe d'un coup au moins 10 personnes qui attendent!

Tout passe nickel, hormis ma bouteille d'eau... ni une ni deux, je la prend, l'ouvre et la liquide en une traite avant de la tendre au policier... et c'est reparti: en courant s'il vous plait!

Succession de bruits métalliques puis chuintement sur la moquette. Il est 16h15, l'avion part dans 10 minutes et ENFIN.. je suis dans la cabine! PfiouUUUu: jusqu'au dernier moment j'aurai vécu ...euuuuh... intensément mes mouvements en Asie!