Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

mardi, mai 18, 2010

Une première: j'ai raté mon avion!

J'avais un peu pris la (mauvaise, certe) habitude d'arriver toujours ric-rac pour les transports... c'était ma marque de fabrique et j'y prenais une certaine gloire.

Sauf que, on ne peut pas gagner à tous les coups et de "last passenger call" en "immediate boarding", un jour ca finit par ne pas passer!

Ce jour c'était aujourd'hui!

Mais je peux tout expliquer!

Bon alors premièrement, bien sûr on va dire que je n'étais pas des plus à l'avance sur le départ. Je suis parti de chez moi pour me rendre à Than Son Nhat airport (SGN) à ~18h20 alors que le vol était à 20h30.

Mais à la place de grouiller salement, je dois encore arnacher tous mon matos sur la petrolette (car oui je transporte mes affaires à petrolette). Et une fois que c'est fait, au lieu de me mettre plein gaz je demande encore à la fille de la GH de prendre une photo souvenir... tout sourire... pis une fois que c'est fait, au lieu de me dire "traaaaaaace" j'y vais à la cool on ze road, tout smooth et tous sourires aux quelques autochtones qui hallucinent de me voir ainsi.

A signaler aussi: j'ai pris une montre bien entendu. Laquelle? Mais celle que Mère m'a offert... copie chinoise certifiée conforme, le premier jour que je l'ai portée, en arrivant, la vitre arrière du boitier s'est cassée. Pourtant quand je l'ai mise, le mouvement marche, l'aiguille tourne... du moins le temps que je la règle à l'heure, et les dix minutes qui suivent. Après 10 minutes, la montre se bloque sur "18h45". Le temps que je me rende compte de la tromperie, il est déjà bien 19h20!

Là, en m'approchant de l'aéroport, surprise, je me suis engagé dans un chemin "pétrolette prohibited". Bien entendu les flics qui sont de garde me font arrêter. Commencent à checker le harnachement en me disant des choses que je ne comprends pas: non seulement j'ai pas envie... mais en plus J'AI PAS LE TEMPS!

Je dois donc faire demi-tour pour aller poser la pétrolette au parking prévu à cet effet a proximité du terminal domestique. Là encore, inconscient de l'heure qui passe, je fais vite fait la photo-souvenir rapidos de la pétrolette. Après je me trouve encore le temps d'expliquer, tout sourire, aux dames du parking que "non merci je souhaite conserver mon casque avec moi mais merci quand même de la proposition de le garder".

Enfin je me met à stresser un peu correctement... mais le transport de mes 56kg de bagages (30 en soute, 20 en cabine et un sac à dos de 6!) ne se fait pas facilement et sans effort.

Quand j'ai enfin couvert les 400m qui séparent les deux bâtiments, je me retrouve dans le hall des départs où je demande à une dame de comptoir où donc je peux trouver nos amis de Qatar. "Counter F" suis-je renseigné... mais en m'approchant dudit comptoir je ne vois personne. Tardant à réaliser, je me dis "elle à du vouloir dire H".. mais non! Au H c'est une autre compagnie!

Je retourne donc au F... je regarde autour de moi: personne!

Au loin je spot un employé de l'aéroport vers qui je me rend immédiatement pour lui faire mes yeux doux, mon speech desepéré... Il appelle à la radio le ground team, mais il est informé que malheureusement le check-in est terminé, que ce n'est plus possible d'embarquer... Il m'en informe. Déjà là je commence à bien réaliser que c'est maaal barré pour moi!

Mais je garde espoir, c'est pas la première fois que je réussis à "skid in sideways" et à embarquer... donc je vais, plein de mes derniers z'espoirs, au guichet d'information pas loin. Là-bas j'arrive vers les filles en me disant qu'avec un petit numéro et un graaaand sourire ca pourrait bien le faire... Mais non! Elles sont du genre coriaces et ce n'est qu'à force de toute ma diplomatie qu'elles se résignent à appeler le responsable au sol: même réponse négative :(

Je ne partirai pas, c'est certain!

Piiiire abattu, je m'assois de l'autre côté du comptoir, à même le sol, le temps pour moi de me faire à l'idée: J'ai loosé salement sur ce coup-là!