Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

lundi, août 24, 2009

Premier jour en gris vert

24.8.2009:
6h15: le réveil sonne pour me tirer du lit, suivi de près par la montre et voyant arriver en renfort mon téléphone. Il faut dire qu'en finissant mon paquetage à 3h00 du matin, il valait mieux assurer le coup pour être sûr de se lever!


6h54: Je cours, tout de gris-vert vêtu pour aller prendre le bus qu'il serait ballot de manquer... surtout lorsqu'on est sur un tight schedule comme c'est mon cas! Arrivant à l'arrêt je me retourne pour tomber nez-à-nez avec Miguel P. ;) C'est drôle puisque je pensais justement à lui la veille, me rappelant qu'il avait été, dans ma prime jeunesse, une figure militaire prépondérante... l'homme qui m'avait laissé porter son fusil! Aaaah jeunesse ;)

7h33: Sur le quai 4 de la gare de GVA, le train entre. Je monte dedans, je jette un dernier oeil dehors. Je me rappelle de cette superbe vue du soleil levant sur le lac que j'ai eu la chance de voir quelques instants auparavant. Aaaah... il fallait vraiment aller à l'armée pour se lever si tôt et apprécier tout cela?!?

lundi, août 10, 2009

Ca a changé déjà...

24 heures à peine... et pourtant tant à déjà changé.

Personne ne m'attend plus à la maison et rien ne viendra briser le silence du soir. Il n'y a plus qu'à s'occuper de soi tout seul.

C'est dans ces petites choses que je ne cesse de remarquer que je vois combien elle avait sa place: une vraie place. Un millier de choses, certaines petites, d'autres plus visibles: toutes lieux de souvenirs.

J'ai de nombreux souvenirs en tête... là encore, de petites choses qui entrent dans le domaine du quotidien, jusqu'à ce que le quotidien ne soit justement plus. Ils prennent alors toute leur amplitude, toute leur saveur... une saveur amère.

Les fois ou elle m'attendait derrière la porte quand je rentrais le soir, les fois ou elle a bondi dans mon lit la nuit, les innombrables fois où l'on a eu l'occasion de "partager un repas".

Tout cela n'est plus.

Je rentre seul. Je mange seul. Je dors seul et je me réveille sans elle non plus. Finalement, c'est tout mon quotidien qui a changé en 24 heures. Elle me manque.

dimanche, août 09, 2009

Zouzou a vecu

Dimanche 9 août 2009


Epitaphe à Arielle, Scoubi, Gzzz, Maow, Pouët, Virgule, Zouzou
Membre de la Famille depuis 1994


Que dire et par où commencer? C'est le cœur ébranlé et l'esprit encore frais de ce triste événement que je me résout à écrire. C'est mon moyen de lui rendre l'hommage qui lui est dû: pour écrire ce que j'ai ressenti depuis notre rencontre, mettre en mots notre relation si particulière.

Voilà 15 ans qu'elle était entrée dans notre famille. 15 ans qu'elle avait pu partager nos joies et nos moments de fêtes... et tout le reste aussi lorsque cela arrivait. Elle était ma confidente, mon amour et un constant sujet de mon attention. Pour chacun des autres membres de notre famille, Zouzou faisait partie du clan: une sorte de tigre que nous seuls aurions réussi à dompter et qui nous aurait donné son amour sans condition.

Après avoir accompagné nos vies durant plus de 15 ans elle en avait vu des choses, entendues des histoires. Elle savait tout de nous et chacun aimait à la considérer comme un membre de la famille. Elle mangeait en même temps que nous, parfois même avec nous. Nourrie à la becquée de temps à autres, récupérant les reliques des festins, voire le festin tout entier.

Miraculée elle l'avait été aussi. Il y a de cela deux ans et demi elle avait perdu énormément de poids. A l'hiver de l'an finissant, elle passait de Ventripocat à une version "light": un premier coup de stress à la santé, mais heureusement surmonté. A l'époque il m'avait été conseillé de "ne pas renoncer". J'avais suivi le conseil, Zouzou de même, et quelques semaines après c'était une deuxième jeunesse. Heureux nous étions comme au premier jour.

Mais les années passent vite et elle apportent du changement. Zouzou avait gardé sa silhouette "fine pour l'été" durant quelques temps, passant l'été, puis l'hiver qui suivi. Jusqu'à cet été. Alors que son régime composé de boîtes et autres délicatesses lorsque nous en avions l'opportunité se poursuivait à un rythme effrené, c'est malheureusement sans prise de poids qu'elle alignait les conserves. Toujours fine et de plus en plus, presque imperceptiblement à ce niveau-là.

...

Récemment nous avons tous pris des directions nous emmenant loin du nid familial originel pour quelques jours ou quelques semaines. J'avais craint, au moment du départ, que ce ne soit la dernière fois. Un souci majeur pour moi.

J'ai eu l'occasion de penser maintes fois à elle durant mon déplacement de ces derniers jours à travers Suisse. Je la voyais dans des arbres le soir, je l'imaginais souvent essayant "de me connecter".

Vendredi j'étais revenu. Un souci d'ordi mais un plaisir miaulant à retrouver Zouzou. Nous avons passé du temps ensemble. Elle était toute mince et visiblement peu assurée sur ses pattes, mais l'oeil toujours maowlicieux.

...

Je me rappelle de ses yeux hier soir, lorsque je suis parti. Elle était là, dans l'entrée, couchée. Elle regardait fixement vers la porte. Je suis sorti et je suis rentré trois fois. Je lui ai dit "bisou"... puis je suis revenu: "On ne dit pas bisou, on fait bisou".

Comme si j'avais su ou si j'avais eu un pressentiment. J'ai tardé à partir, j'étais bien avec elle, vraiment. Déjà la veille j'avais passé près d'une heure et demie à rester avec elle à la cuisine alors qu'elle tournait autour de sa bouffe et/ou en mangeait quelques bouchées. Sa surprise d'hier ca avait été un paquet tout neuf de jambon cotta, accompagné de quelques lampées de lait, pour l'équilibre.

N'empêche que le soir quand je suis parti, malgré tous ces moments récemment partagés, j'ai senti que quelque chose n'était pas exactement tout comme d'habitude. Impossible à décrire.

Je suis revenu plusieurs fois, je l'ai caressée encore un peu, puis je lui ai fait un bisou et je lui ai dit combien je l'aimais fort fort fort.

...

Lorsque je suis revenu cet après-midi, Zouzou était allongée dans le salon, vers la fenêtre. J'ai immédiatement, dès que j'ai passé le seuil de la porte, soupconné quelque chose. Quoi je ne savais pas encore, mais je trouvais ce calme là plutôt lourd.

J'ai cherché rapidement la zone classique du salon, puis dans le couloir et la salle de bains. Rien. Je suis revenu au salon, décidément troublé. Je l'ai vue. Elle était couchée, la tête en extension et les pattes moulinant parfois dans le vide alors que parfois elle expirait avec force et haletait constamment. Je me suis de suite couché auprès d'elle en la caressant et lui parlant.

Presque immédiatement j'ai compris que c'était là une situation grave. Pas de ces agitations de sommeil comme elle en avait déjà eues maintes fois. Non, cette fois-ci ce serait différent, à moins que.

De suite j'ai été chercher le téléphone pour appeler Marek et Tchim. Ils devaient le savoir et en famille nous devions être en cet ultime instant. Lorsque je parlais avec l'un ou l'autre parfois Zouzou se manifestait, comme si elle savait, comme si elle ressentait notre union autour d'elle en cette heure.

Elle s'est ensuite calmé. J'ai espéré, d'un espoir fou, certes, mais de celui emprunt d'amour vrai, qui ne peut se résoudre à abandonner. Nous sommes restés les deux ainsi un certain temps.

Puis ses expirations ont recommencé, on sentait la gêne de plus en plus forte. Une fois toutes les trente secondes elle allait expirer bruyamment. Puis elle s'est recroquevillée en position foetale dans un effort qui m'a glacé. Elle a accompagné cela de plusieurs miaulements faibles mais dont l'intonation et l'intensité malgré tout me faisait froid dans le dos et m'ont brisé le coeur littéralement. J'ai alors compris que ces minutes-là seraient décisives.

Je n'ai pu me résoudre à la laisser partir sans tenter une dernière action, désuète mais nécessaire, en appelant l'urgence vétérinaire. Au téléphone, après une brève explication de la situation, la vétérinaire semblait bien peu optimiste. Lucide je l'étais devenu aussi, il s'agissait maintenant de savoir quelle suite donner à ces souffrances ainsi exprimées de plus en plus cruellement.

A peine le téléphone raccroché j'appelais Marek pour lui dire que c'était désormais les ultimes instants, que lorsqu'il viendrait nous irions chez le vétérinaire avec Zouzou. Quoi faire d'autre de toute manière.

J'ai prié, j'ai espéré, j'ai cru et entretenu l'espoir.

Zouzou suffoquait de plus en plus maintenant, elle avait la langue pendue et bavait abondamment. Je la nettoyait à chaque instant pour qu'elle soit le moins gênée possible et sente ma présence. Je lui au fait un tas de bisous et de caresses encore, le temps qu'il nous restait.

Zouzou à miaulé une fois encore, puis tout son corps s'est tendu, des pattes arrières aux pattes avant. Elle avait la bouche à demi-ouverte et les yeux grands ouverts, dirigés vers le vide, le coin de la pièce.

Je l'ai caressé encore une fois, je lui tenais les pattes, qu'elle touche encore une fois ma main. Elle s'est détendue alors, de tout son corps.

Zouzou avait vécu. Elle s'en allait désormais loin de ce monde, au paradis des chats ou tous vivent heureux.

Je t'ai aimé vraiment et je t'aimerai toujours pareillement.

lundi, août 03, 2009

Les gens du voyage ;)

Dans la grande communauté des gens du voyage que je rejoins, au sens caravanning du terme, je fais office de jeune newbie.

Lorsque j'arrive sur mes différents lieux de villégiature, je passe invariablement pour le jeune-mal-préparé que je suis. En même temps, je me bats à armes inégales. Face à moi, des légions de néérlandais et de suisse-allemands tous plus suréquipés les uns que les autres.

Pour eux c'est caravan grand luxe, avec avant-toits qui ressemblent à des vérandas, avec tables, chaises-longues... avec même la télévision par le biais d'antennes satellites pour certains!

Alors forcément, quand je débarque avec la voiture, que j'en sors ma tente 2" que je jette et que c'est là tout mon p'tit chez moi pour la nuit... ils s'étonnent. Pas de matelas gonflable, pas de chaise, pas de matériel de cuisson: rien d'autre que mwa, un sac de couchage militaire et une p'tite tente au-dessus de ma tête.

Parfois il m'arrive d'échanger quelques mots avec les "voisins", mais sans réel enthousiasme puisque généralement nous sommes cloisonnés par la barrière linguistique (röstigraben anyone?) et que à vrai dire je n'ai pas spécialement envie de détailler par le menu tout le matos que contient la voiture... mieux vaut toujours rester discret sur ces choses là.

Donc je me fais mes nuits ainsi, au camping, entre deux familles de campeurs-véritables, qui se couchent à 23h et qui se lèvent à 8h! Gasp! Mais moi aussi je me fais gentiment au rythme... Hormis les fois où j'ai dû aller me caller dans un coin du camping bénéficiant de l'accès aux prises éléctriques... c'est à dire que j'ai des transferts de données à faire moi... parce que sinon c'est l'ensemble du projet qui prend du retard. Il faut libérer 100Go par jour en moyenne sur l'ordinateur, autant qu'il faut mettre sur les disques durs... mais c'est looOOoong lorsqu'on ne fait qu'attendre à côté de l'ordinateur.