Maintenant plus d'excuses pour le coup classique du "Ouais mais bon, tu vois quoi, tu comprends, c que..." et ne pas prendre de news. L'ère du Blog sonne le glas de la désinformation institutionnelle (celle des chinois du FBI): maintenant où que tu te trouves sur la planète tu peux savoir ce dont il retourne: Les trépidantes journées de McJanus te sont contées avec fifres z'et tambourins! ;-)

samedi, février 28, 2009

Un samedi dans la capitale...

Réveil matinal avec en ligne de mire la volonté d'aller faire une journée de doctorade. Plein d'entrain... je commence quand même en picorant quelques peanut' comme je les z'aime, ceux avec la peau autour, sucrés (!) mais quand même salés dans le fond. Les peanut' de luxe pour une journée qui commence bien!


En appelant Isaac, je constate que visiblement c'est pas aujourd'hui qu'on ira faire un tour de mobile clinic puisqu'il a entrainement de rugby. Donc... à moi de trouver un plan. Je cherche je cherche... mais l'évidence s'impose à moi: à la télévision on diffuse les premiers matchs de Pradal Serey du ouikend! Mais siiii le Pradal Serey, rappelez-vous!


Pradal Serey: sport de petits secs qui se mettent sur la tronche joyeusement par rounds de 3 minutes en cherchant à liquider le mec en face à coups de pieds, de poings et de coudes... généralement jusqu'à ce KO s'ensuive.


Donc voila, mouvement à péclo jusqu'au batîment de la Cambodia National Televsion (CNT) pour aller regarder tout cela et voir à quoi ressemble un bon vieux match de boxe pied-poings sous ces latitudes et lors de cette édition.


On y arrive après 15 bonnes minutes de vélo dans le sable et la poussière des camions sur la route. Là on parque les bikes et on entre. Personne ne nous demande rien, comme si les barangs dans notre genre étaient vraiment les bienvenus!


Un match somme-toute classique ca se passe comme ca:

Un ring posé dans un entrepot... c'est la TV nationale!


Des bookmakers avec ce qu'il faut de connection portable pour assurer la fluidité de la circulation des infos... et de la monnaie !


Des petits secs tous nerveux qui se mettent joyeusement sur la tronche!

Une pause de récupération toutes les 3 minutes pour 60 secondes a suffoquer dans la chaleur ambiante

Avant de retourner au feu... prendre des bourre-pifs en cascade. des genous dans l'abdomen et des coudes dans le menton... parfois encore plusieurs rounds durant!


Avant que...: "délivrance" si on peut s'exprimer ainsi... en tout cas pour lui des maintenant c'est repos!


...place aux suivants!


Et bibi dans tout cela? Lorsque je sors le matos de 360° pour faire quelques images, ca ne passe pas inapercu. Je vois même une caméra, la 3, braquée sur moi à la pause. Je fais un petit bonjour de la main ;)


Plusieurs matchs, et logiquement presque autant de KOs plus tard, l'après-midi de combats touche à sa fin et nous nous remettons en selle. On a le GPS avec nous alors on décide d'aller par des chemins pas évidemment évidents ni même représentant l'évidence-évidente. On fusille les vélos sur les petites routes gondolées, faites de creux bosselés, de poussière agglomerée et de boue séchée: bref, des routes pas faciles pour des vélos de ville à une seule vitesse ;)


On s'amuse comme ca un moment, nous demandant si on est sur la bonne route et si on pourra jamais rejoindre une vrai route goudronnée... mais on garde espoir, et finalement le temps nous donne raison.

De retour dans notre nouveau chez nous (on a changé de GH depuis hier, pour la Sister 9 Guesthouse) je pose rapidos le matériel et me rebouge solo chercher un magasin de tshirts et les faiseurs de tampons du boulevard Monivong. J'ai trouvé les tshirts mais pas retrouvé les tampons... donc il reste encore à faire a Phnom Penh, semble-t-il.


Work in progress ;)

vendredi, février 27, 2009

Le "vrai Cambodge... en mode hallucinant ou halluciné!

« Vrai Cambodge », quelques péripéties plus tard ;)
Version du jour... et quel grand Jour!
1) Départ en plans
2) MotoBike – Police
3) Thème aprèm' snacks & chill
4) Greenlake Guesthouse

Départ en plan(s):

Au matin réveillé, je commence tout soudain à entrevoir une possibilité de rouler au sud aussi. Le facteur majeur, le temps, commence à devenir un sushi (sal&%= » de mois à 28 j.!) Je vois l'échéance de Bangkok arriver et la pression de la seconde moitié se faire ressentir.

Dans la nuit aussi j'ai eu la considération également de l'option sud. A plus proche distance, c'est aussi un moyen de gagner du temps sur place à chaque étape pour rester un moment sur la zone.

A voir donc, nord et sud se côtoient en mon esprit et me voila hésitant sur la direction.


Motobike Police:

Avec le Tuk-Tuk qui remplacait Chan, pour 2000 riels allait chez Lucky! Lucky!. Là j'allais comparer les prix et les bécanes entre ce nom renommé et Angkor Bikes, le fournisseur de la pétrolettade précédente.

Chez Lucky Lucky, au moment où j'arrive, le type sort et me recommande deux motos. Plus tard on rentre pour discuter, et un type se barre avec l'une des motos recommandées (la Acerbis avec deux phares). On voit donc pour essayer la seconde, mais elle n'a pas d'essence. Il se passe un moment et le type revient avec un ptit bidonneau.

Il prend une troisième brêle, lui ôte l'arrivée d'essence au moteur, ouvre le robinet. Il prend l'essence qui coule et il la verse dans le bidonneau de plastique, puis il va verser l'essence dans le réservoir de la moto à essayer, la bleue.

Je la prend pour rouler un test-run aux alentours du quartier. Je fais le tour au second pâté de maison, et je tourne à droite pour faire le tour du quartier. Je constâte qu'un liquide coule de la moto quand je freine. Je la ramène au plus vite.

A peine rêvenu, je reprend mon passeport et me prépare à me barrer quand la seconde moto arrive. Je me décide à un autre test-run avec la Acerbis-2-phares. Je la prend en main assez facilement, c'est vrai que cela semble être une bonne moto. Une 250cc dirtbike qui semble en meilleure forme que la première.. de loin!

En ce réflexions, je décide de tourner cette fois au 3ème pâté de maison à droite. Histoire de changer un peu du dernier tour de quartier...

A peiné ai-je tourné depuis 10 mètres que je vois des policiers sur le côté qui se jètent sur la route!
Ca ne m'étais jamais arrivé auparavant! 3000 km de pétrolette en Asie sur des bonjour-les-routes et et des argh-les-conditions, mais là je dois dire que c'est unique! Un fait premier!

En me voyant les policiers en «corruptade » étaient planqués vers leur voiture ou assis sur une moto. Evidemment, à mon approche, trois policiers sautent sur la route en me faisant des grands signes... difficile ca va être pour moi de les éviter et faire comme si je n'avais rien vu. Eux ont vu un million à se faire au coin de la rue, moi sur une pétrolette, et ils comptent bien en profiter.

Mon infraction? Je conduis une pétrolette sans permis cambodgien valable, ce que je fais mine d'avoir grand peine à comprendre... puisque évidemment je ne parle que le francais... mais encore m'sieur, très mal!

Il me regarde ma carte, la prend avec lui. A ce moment là j'me dit que Gniek gniek chuis trop rusé et que j'en ai une seconde au cas z'ou ;)

N'empêche:
Dèmchit' – démchit – démchit'!

Don'hav' passport? Should come to police office (...) police office (...) ...or now? »

Je sors mon porte monnaie, dans un geste de bonne volonté et j'en sors 6'000 riels (1,5$). Le policier, me regarde, genre que je me fous de sa gueule... signe de la main p'tite grimace... il repart.
Je reste avec mes 6000 riels mais je vois que ca ne va pas le faire.

Il revient et me dit que «15 dolla' ok ». Je leur explique en geste (je ne parle que le language des signes, et en pratique débutante ;) que j'ai pas un sou sur moi, que je suis allé louer une pétrolette, c'est tout, pis que tous mes sous sont là-bas, et tout et tout, que je suis un pauvre miséreux... et encore!

Le corrup'cier me reviens à moi, au bout d'un moment, 10 minutes je dirais, et il se met enfin à considérer mon obole. Il y a là 5000R + 2000 + 1000 (tâché de rouge)+ 13 billets de 100.
Il me prend finalement mon blé avec vraiment l'air de m'avoir trouvé bien récalcitrant à la coutume policière et bien pingre pour le assurer la fin de mois du service de racket (ou police) de la capitale.

Je reviens au shop Lucky Lucky et je leur rend leur bike, près de 20 minutes après la leur avoir empruntée. Je leur dis que si je pars aujourd'hui je reviens encore avant midi. Je dit que «Honestly » que je suis pas sûr et que si jamais je prendrais p'tet la bleue... mais sorry, no deposit, no money, no passport. J'essaierai juste de come back early.

Entretemps, il me reste 1300 riels en bilets de 100.

Je demande à mon fidèle moto que je n'ai même plus les moyens de payer de m'emmener chez Angkor Bikes. La-bas les motos semblent plus élégamment préparées. Certaines sont même neuves?! En tout cas celle sur le devant le sont! En checkant les premières, j'en vois une avec 72 km. Genial si on peut la louer... après le moto-cauchemar de tout à l'heure, pourquoi pas une bonne brêle fiable, de bon augure!

Je discute avec le boss (qui semble aussi travailler pour l'armée au vu des photos dans son bureau). Il m'explique, suite à ma « question désintéressée » sur les « contrôles » qu'il faut se montrer courtois, etc etc, gros sourire par moments, en agitant à son poignet une sorte de montre certie et une bague genre-diamant. Par ailleurs il me confirme le prix à 12$ et me fait préparer une moto. Je sors, check un peu la moto. Elle semble en bon état à mon contrôle extérieur... toutefois, celle-là accuse tout de même dans les 82'000 bornes constate-je aussi.

Je la prend pour faire un test run. Ayant repéré des flics plus haut dans l'une des rues à sens unique je décide de faire mon tour de chauffe par l'autre côté. Je reviens ensuite du tour de pâté mais juste avant d'arriver à leur auteur, je fais demi-tour et commencer à revenir en sens inverse.

Démchit'- démchit' – démchit!!!

REBIS!Deux minutes après avoir commencé, le troisièm test-run... dexuième interpellation. Soi-disant que j'aurai enfreint un sens-unique... tel le bougon... PASSK JE SUIS BOUGON CETTE FOIS, je me parque en ronchonnant dans mon casque, tel le mec àé qui on la fait plus!!!

Mais si! Déjà, le gros il embarque ma clef direct. J'enlève mon casque, et je recommance à re-bougonner... Je vais vérifier l'infraction dont on m'accuse. En effet! Mais bon... de l'autre côté de la route, caché sous les arbres, ca compte pas quant tu es deja assez occupé à regarder de tous les côtés pour pas te viander un motobike ou un tuk tuk!

Je me fais diriger vers le second membre de l'escouade ;) J'arrive, vers lui aussi sûr de l'enculade et du refus, mais prêt à voir ce qu'il propose. Ca semble être lui qui tient les comptes!

Plus maigre que son groz'ami il me regarde aussi l'air de voir en moi le Qui, lui qui veut gagner des millions. Il me dit direct que c'est une infraction d'avoir fait un sens interdit. Il y a aussi le choix entre le police office et le pay now. Cette fois-ci on ne me fait pas le coup du surpris.

Je lui dis que non pikwaencore que c'estunscandale mais je sors tout de nêm mes 1300-riels-en-billets-de-100! Il se marre vraiment. Il fait genre qu'à lui faut pas la faire. En attendant il encaisse une autre khmer puis un couple d'étudiants khméro-coréens ou chinois. Euh ils paient le prix fort: 5$ Poour la majorité ca semble se fixer aux alentours de 10'000 à 15000 ca dépend. Les gens négocient deux minutes, puis semblent donner après un tarif négocié plus ou moins difficilement selon l'entente avec le policier en chef.

Je recommence à gronchonner, à maugréer et à parler à voix-haute en francais et en anglais. Ca dure de plus en plus longtemps. 5 minutes. Puis 10. Je m'asseois sur mon casque, je reste là quelques instants jusqu'à ce que je me relève, aille leur expliquer que «embassy », que «law » que «doctor » que « hospital » que je leur montre la trace de la prise de l'autre jour, etc etc etc etc. Puis je me rasseois. Puis je recommence.

Eux restent fermes à vouloir de l'argent. Le gros une fois encore revient et me dit: dop-pram dollaa, oookkk?

Puis ils rédigent un papier bleu en khmer, avec les informations sur mon nom etc. Ca fait genre-officiel, mais je demande é voir si on ira jusqu'au bout. Saoûlé par cette seconde arrestation, je demande à connaitre la moeurs locale jusqu'au bout. Living Cambodian Way ;)

---à la différence près que je sais que j'ai de l'argent, des dollars justement que j'avais prévu comme cash deposit pour la pétrolette que je louerait. Cet argent je l'ai mis dans une poche arrière de mon porte-monnaie.

...Mais pour lui montrer ma bonne volonté, parce que je veux lui « prouver » qu je n'ai pas une thune en dehors de 1300-riels-en-billets-de-100R, je lui agite mon porte monnaie sous le nez. Le gros-archetype-de-fat-aziat-corrompu voit!

Il arrête ma main et tire la fermeture de la poche. Pitain, ca semble vraiment long! Une seconde je pense qu'il va s'arrêter... mais la seconde ne dure pas! Caramba! Il voit apparaitre les coins des billets et il dit:
-« Aaa Dollaa » avec un air d'avoir des dents qui lui poussent

Là, je reprend immédiatement mon porte-monnaie, prend une grosse voix et leur sort tout de suite des non non non et des no no no noooOOOooo waaaAAAaaaaay! Des call embassy, des let's us go to police office, make it official! ... je continue et je recommance pour occuper le temps et l'espace un moment. Ca fait du boxon au coin de la rue un minimum. Je continue en montrant mon bras, en déclarant carrément que I'm a doctor que this is for medical treatment!

Puis je te remet une couche de Embassy of Switzerland et de Official. Vers l'un, puis bien vers l'autre.

Je reviens me pauser-un-moment vers le comptable. Il se désespère avec moi, je le vois. Pas un client facile le McJanus-à-Pétrolette! Ca pourrait être plus facile. Je le sais... il le voudrait!

Mais n'empêche! JE N`AI PAS D'ARGENT KHMER et pas question de toucher aux doctor-dollars! Il me remontre une fois encore son livre de compte... Il y a plein de billets dedans... Il me montre des exemples de billets que les gens lui remettent: il y a des 5 et 1$ mais aussi un peu toutes les couleurs de gros riels. Les gens paient une amende variant de 5'000 à 20'000 (=5$) . Il m'en sort quelques- uns de sa black-money et les approche de plus en plus près de moi.

Après une demi-heure de blocage, enfin j'entrevois la lumière de l'échapatoire – MA-GI-STRAL!
Soit il me tend ma chance, soit c'est moi qui la saisis out of nowhere!

Il approche un billet de 2000 riels. Je le prend alors que le gros ne nous regarde plus. Ca se passe entre le comptable et moi.

Je l'agite un peu, puis je le joins à ma liasse de 13-billets-de-100R et je le lui retend une enième fois... Lui, reprend enfin SON billet de 2000R +1es fameux 13-billets-de-100Riels que j'y ai ajouté. Il fait un peu genre j'accepte le peu que tu m'as donné en disant quelques mots en khmer pour lui même ou le gros je sais pas. Il me tend enfin mon permis de conduire. C'est réglé avec lui. Je conserve intacts mes 50$ et me déleste de mes petits 13-billets-de-100Riels

Le gros fait vaguement de la résistance à me repasser mes clefs, faire genre... Il me fait rire et le moraliser encore tel le chonchon-maxi-chonchon quand il me dit: « Bad doctor! Good doctor pay, you bad doctor! » Non mais c'est dingue ca!!?!!

Je ne m'éternise cependant pas plus que nécessaire. Je reprend le bike, dans le bon sens cette fois et roule tout droit jusqu'au magasin de moto. Je passe le 4ème contrôle de policier plus en haut du magasin, mais cette fois-ci si on m'arrête je tue quelqu'un!

Je passe sans autre, visiaire enfoncée et en me planquant un peu derrière une autre voiture. Je 0pose la moto au magasin. Je reprend mon passeport. Je rigole comme un fou avec le militaire-de-patron en lui disant que le bizness de ses collègues coule le sien et que pour moi aujourd'hui c'est Bad Karma, donc qu'on verra bien plus tard!

J'ai définitivement plus un sou en riel! Pas de quoi me payer une bouteille d'eau... et mon fidèle motobiker que j'ai malgré moi exploité tel un enfoiré sans l'sou s'est barré! Je rentre à pied... Grillé sous le soleil de midi, assoiffé, sans avoir rien mangé du matin et à deux bornes de la «maison d'invités».

N'empêche! Arrêté deux fois en 40 minutes, après 3'000 km de pétrolette sans encombres! Finalement, pour un premier jour j'ai plutôt vite compris cette fois-ci, en souhaitant qu'il s'agisse d'un cas bisunique et non destiné à se reproduire!

Greenlake Guesthouse:

Pour les 3 derniers jours nous avons élu domicile à la Greenlake GuestHouse. Nous, c'est cette demoiselle prénomée Dounia et moi-même... ainsi que quelques invités de passage : )

Si on lisait une pub pour la guesthouse, celle-ci serait libellée ainsi:

Chambres Greenlake Guesthouse sur pilotis. Terrasse avec vue sur le lac.
Chambres simples et petits bungalows.
Restaurant et bar, billard en libre accès.

Et puis, une fois qu'on y est .. ;) C'est toujours comme ca que quand on te présente la chambre c'est “mieux qu'on imaginait” ou “moins pire qu'on pensait”... mais au fur et à la mesure que le temps passe et qu'on y vit, on découvre le reste: tout ce qu'on ne nous dit pas.

Greenlake Guesthouse, le repère des fumeurs de ganja déstroyés en vacances (remember Danny-le-Danois et ses tours de magie) et des touristes toxicos crochés à l'opium. Billard penché avec les boules qui font un peu ce qu'elles veulent. Dans les chambres il y a une sorte de film plastifié sur le plancher, qui cache les planches de bois écartées qui le forment et qui donneraient la vue plongeante sur les détritus qui flottent.

Enfin, par les multiples ouvertures dans le mur pénétrent la nuit nos amis qui s'invitent aux festins qui trainent: j'ai nommé les rats! Véridique, j'en ai même surpris un l'autre soir après qu'il ait renversé la poubelle pour boulotter ce qu'il y trouvait. En journée il s'est même envoyé ma provisions de C, de D et de E: attention, un rat sur-vitaminé traine dans les z'alentours!

«Quartier Nord Phnom Penh » représente en force ouaich ouaich baat baat zyva ;)

jeudi, février 26, 2009

Planning Petrolette Madness

Mes bonnes actions sont porteuses de bonnes nouvelles. Premièrement j'ai retrouvé ma carte SIM... un bonheur simple, là encore, mais qui fait tant plaisir...et pas qu'à moi ca c'est certain ;)
Ensuite, nous avons ete avec Isaac faire quelques images au Wat Phnom, en quete de la *target*. Mais il semblerait qu il n en aie pas trouve a son gout et donc nous nous sommes contentes de faire quelques images classiqes... puis nous avons ete en faire quelques autres pres du monument de l independence de Phnom Penh... avant de nous rendre chez l un de ses amis, proprietaire de plusieurs hotels et bars dans la ville. Etant tres interesses pour voir l applications du 360 dans l un de ses etablissements, j ai negocie un free food and drinks pour nous et on est alle rechercher le matos... avant de se taper la cloche... puis faire une ou deux images autour de la piscine... et voila! Pour me remercier, a mon retour c est d ailleurs dans cette Villa Langka que je serai heberge deux jours durant ;)

Prochain projet que j-aimerai faire passer c-est celui de realiser quelques images dans la clinique... a voir a mon retour, sans passer par la case visite obligee!

Pour le reste, j'ai enfin résolu le mouvement suivant! Il aura lieu demain! Au programme, pétrolette en direction du nord.
Le programme prévu pour le moment est le suivant:

360° motorbike adventure 2009:

Direction générale:
Provinces de Prey Veng, Kampong Cham, Kratie

Trajet prévu à l'aller:
1) Phnom penh lat=11.5500&long=104.8500 (départ)
2) Prey veng lat=11.4833&long=105.3167 (étape)
3) Suong lat=11.9167&long=105.6500 (passage)
4) Chhlong lat=12.2500&long=105.9667 (passage)
5) Kratie lat=12.4833&long=106.0167 (but initial)

Trajet prévu au retour:
5) Kratie lat=12.4833&long=106.0167 (but initial)
6) Chhlong lat=12.2500&long=105.9667 (passage)
7) Kompong Cham (coordonnée en mémoire sur GPS)

Options
1) snuol lat=13.6167&long=103.5333 (extension est à mi-chemin)
2) sre khtum lat=12.1833&long=106.8833 (prolongation extension à mi-chemin)
3) sen monorom lat=12.4500&long=107.2000 (but de l'extension à mi-chemin)
4) Sambor lat=11.8667&long=104.8500 ou lat=13.4667&long=103.2000 (extension possible nord)
5) stung treng lat=13.5167&long=105.9667 (but extension au nord)

Une bien belle initiative de p;trolette en direction du nord...quoique je doive bien m'avouer à moi-même que j'irai bien faire un tit tour du côté de la plage... Voir la mer encore une fois! De plus cette option "sud" laisse aussi plein de place au vagabondage de-ci de-là avec pas mal d'options d'altitude, de chaleur et d'activités bien différentes les unes des autres.

A vrai dire, je trouve aussi que le tour du nord serait un bon ride, mais peut être pas assez complet pour en valoir la peine vraiment! C'est à dire qu'une dizaine de jours serait assurément plus adéquate que les 5 que je prevois... et une telle duree prolongee pourrait signifier une extension Ratanakiri et Mondulkiri dans la foulée de la remontée du Mékong.
Je crains la frustration sur le nord... c'est dommage à dire, presque, après avoir déjà réalisé mon plan... mais c'est à cela que ca sert justement, à poser une idée et à la confronter à la "réalité".

Je pense aussi qu'il se fait tard et que ce n'est pas avec la piètre qualité de la carte que j'ai à disposition (celle d'un guide photocopié) que je peux me rendre compte. Il me faudra attendre demain et la location pour me décider je crois. C'est ca aussi la spontanéité, non?


Sur un autre registre, je voulais aussi parler un peu de mon régime alimentaire ici. Aujourd'hui était finalement assez représentatif de ce que j'ai mangé durant ce voyage, un contraste parfois saisissant:
A midi, invité à la Villa L., j'ai le bonheur de me déguster un Tak Lokh: une soupe au curry avec du poisson, des crevettes, pas mal d'oignons, des champignons et du riz pour accompagner le tout. Coût du tout: 9$ (sans compter les 3 cocas et la bouteille d'eau), offerts par la maison. Bonjour l'haleine de fennec ;)
Ce soir, avec Dounia, dans un marché inconnu, quelque part en ville, à manger des nems frits avec quelques raviolis (frits aussi) posés sur les micro-chaises qui posent le décor traditionnel. Puis un dessert à base d'une sorte de poudre de noix de coco et d'arachide. Puis une cuisse de poulet grillée avec une baguette de pain. Enfin un milk-shake au jaquier. Coût du tout: 1,90$ *d-ailleurs c est a noter qu on les vois se rattrapper et/ou s-engueuler entre eux parce que le premier n a pas pense a doubler le prix *
Quels contrastes tout de même! Même si j'apprécie évidemment les petits endroits cossus (lorsque j'y suis invité d'autant plus), c'est certain que mes inclinaisons personnelles tendent infiniment plus vers ces stands de gens simples, au nourritures vraies (même si parfois elles sont un peu crados, genre boyaux grillés & compagnie)... m'enfin, ca au moins c'est la Vie, la vraie!

Dans les jours à venir, quelque chose me dit que d'une façon ou d'une autre, je n'ai pas fini de me confronter et de reflexionner au "vrai cambodge"...

mercredi, février 25, 2009

Phnom Penh again ; )

En allant voir mes emails ce matin, j'espérais bien une réponse de Isaac, le médecin qui oeuvre à Phnom Penh. Ouf, elle était là! Je l'ai donc appelé au numéro indiqué et il a pu m'annoncer que sa journée était consacrée, du moins en partie, au dons du sang.

Au début, pensant partir à pétrolette le lendemain j'ai du décliner l'offre, pensant bien le faire à mon retour. Mais en parlant de cela à Dounia quelques minuts après, elle s'est montrée très intéressée. Aussi, je suis retourné appeler Isaac pour lui signifier de l'intérêt.

Nous avons donc arrangé un rendez-vous à la station Caltex proche du lac. Quelques cheers plus tard, nous avons fait mouvement vers le Kantha Bopha Hospital for Children. Il y avait Sara (une australienne blessée), Dounia, Isaac-sur-son-scooter-éléctrique et moi-même.

En faisant les tests préliminaires, Dounia n'a pas été prise...et moi je me suis auto-convaincu de finalement donner maintenant. On est jamais à l'abri d'une bonne action :)

11h23: Piiic!
11h27: 350 ml plus tard, c'est fini, déjà.
J'ai reçu un coca de récupération et mon si beau tshirt (2ème dans son genre!) après quoi nous sommes partis... manger des dumplings au resto des pâtes chinoises, celui-là même dont je rêvais en pensant à la ville et à ses merveilles!

Je dois dire que ce don à été mon excuse du jour pour manger de tout... tout le temps! Mmmh! Il faut que «je récupère » disais-je ;)

Nous avons ensuite résolu, avec Isaac de faire quelques images 360° pour montrer la vie de Phnom Penh, du côté réel. Le projet est encore vague, dans la mesure ou j'ai décliné l'idée de faire un truc de son idée: trop long, trop compliqué, trop risqué. On fera donc plutôt un projet à ma sauce je pense, quelques photos dans la mobile clinic où quelque chose qui y ressemble.

On a eu beau y passer la soirée, assis sur un trottoir près du marché à manger du curry et du riz dans leurs sachets plastiques respectifs, nous n'avons pas réussi à définir quelque chose plus précis que notre rendez-vous: demain 10h30 à la Caltex gas station.

...et en attendant je repousse également d'un jour le départ du trip à pétrolette. Il faut dire que je n'ai pour l'instant encore résolu aucun itinéraire, pas plus que les directions qui les sous-tendent. Alors autant dire qu'on fera en sorte que les images à Phnom Penh soient mémorables.

mardi, février 24, 2009

Saigon - Phnom Penh

Matin de départ:
Une fois encore c'est le moment du mouvement. Le bus ne m'attend pas encore, et pour cause, personne ne sait que je serai du voyage. Il est 7h00 et je n'ai encore rien réservé pour le voyage. Il me faut donc mettre rassembler mes dernières affaires, tirer la zipette finale sur l'aventure vietnamienne... et direction Phnom Penh au Cambodge.

En remontant la rue Bui Vien je cherche si je ne retrouve pas ma carte SIM que j'ai perdu la veille... Je m'arrête aussi rapidement demander dans la guesthouse-de-l'eau et dans la guesthouse-du-velo si ils ne l'auraient pas vu... mais il semblerait qu'elle ait disparu. Tant pis, il faudra faire avec...ou sans plutôt.

Je fonce réserver une place dans le bus, puis je cours poster quelques cartes, et me voilà de retour tout suintant à l'agence pour attendre. Sur ce coup-là j'assume la solution de facilité, bien moins time-consuming qu'une option en solo à l'aventure.

Dernières choses à faire au Vietnam? Des gestes en faveur de ceux qui travaillent dur et ne récoltent que peu les fruits de leur travail: un journal et un ticket de loterie plus tard, me voilà parti. Direction le Cambodge.

Assis au fond du bus (c'est la place qui m'a été officiellement assignée sur le ticket: lucky!) je salue et souhaite la bienviendue à une francaise du nom de Dounia.

Par la fenêtre j'observe le défilement des échoppes, les allées pavées, la circulation. Je ne peux m'empêcher de songer au dynamisme qui règne ici et à l'évolution que j'ai pu observer et qui fait du Vietnam d'aujourd'hui un pays déjà si différent de ce que j'avais pu voir la fois précédente.

Evidemment, toutes ces considérations, je ne tarde pas à les faire partager à Dounia qui est assise à mes côtés. Elle me raconte également ses péripéties, son voyage et un peu de ses pensées sur l'ensemble. On s'arrête souvent de parler pour penser, pour écouter un peu de musique (pour elle) et pour pseudo-dormir quelques minutes.

Lorsqu'on arrive à la frontière Vietnam-Cambodge, au poste frontière de Moc Bai, nous remplissons les formalités administratives plutôt rapidement. On fait passer nos bagages aux rayons X (!). Juste le temps pour moi qui ai déjà mon visa d'aller souveniriser l'extérieur en 360°...


...et de rencontrer mes idoles du jour: un couple qui voyage à Minsk (modèle sapetoku-125 originaire d'URSS) depuis Hanoi, près de 2300 km plus au nord! De surcroit il apparaît que ce couple est Suisse! Je ne peux refréner le besoin d'aller les saluer et de leur demander comment se passent les formalités, sans oublier bien entendu de leur souhaiter un bon voyage...et leur dire au passage combien je les admire!

Reste ensuite les formalités de l'autre côté de la frontière, côté Khmer... qui se passent plutôt smooth également. On contrôle les passeports et un officiel zieute attentivement chacun en comparant la photo avec nos faces actuelles... Puis on nous rassemble devant le bus, on ouvre les soutes pour que les 5 – 6 officiels maintenant présents décident que finalement nos sacs ne les intéressent que peu: on peu enfin continuer jusqu'à Phnom Penh.

Encore 3h30 de route et nous voilà à Phnom Penh. Après quelques discussions nous décidons avec Dounia de nous tenir la main pour chercher un gîte. On se rend à la OK guesthouse, sur mes conseils «d'ancien », mais en arrivant là-bas force est de constater que ce n'est plus exactement ce que ce fût. Aussi, nous décidons de changer...

Prétentieusement fort de mes expériences au Vietnam, je lui propose de nous changer un peu (c'est vrai que le tshirt transpirant et le pantalon kimono ca le ferait moyen) pour aller proposer nos services au Cambodiana, LE hôtel 5* de Phnom Penh... j'avoue que je me prend à rêver le luxe parfois ;)

Mais en arrivant là-bas mes espoirs sont bien vite décus. Le récéptionniste ne comprend rien à rien, et même après lui avoir montré la démo il continue de se poser en obstacle. Tant pis, ce sera un autre... ou pas! Au Hamanjiri (?) on rencontre une sale representative qui nous offre l'honneur d'une entrevue avec le General Manager. Celui-ci est intéressé, n'a jamais vu cela... mais après m'avoir vraiment fait penser à du tout cuit décline finalement. Caramba. Il est temps d'abandonner mes rêves de piscine et de chercher un autre spot avant la nuit.

On boit un p'tit coca pour se remettre de tout cela... et nous voilà repartis en direction du Lac. Le fameux... celui dont j'avais vu «l'autre côté» avec Isaac. J'ai un peu de peine à y retourner mais il faut voir la vérité en face: je ne sais pas bien où d'autre aller... et puis c'est pour une période limitée ;)

En arrivant à la Green Lake GH, c'est le même rituel que la fois précédente: «Here is the room. We also provide all services: food, drink, billiard... smoke!?». Mais je suis ainsi que j'ai décidé de profiter des choses simples de l'existence... dont l'ensemble ne fait pas tant partie: je mange dans la rue, je bois de l'eau, je ne joue pas... quant au reste, ben il en va de même pardi!

On me propose une chambre avec douche intérieure pour 5$ puis une sans douche pour 4$. J'annonce à Dounia mon intention de «baronner » avec ma douche intérieure, mais le temps de revenir dans la chambre elle est déjà prise: carambaaAAaa! Ca nous permet de seal le deal à 3$ pour nous et finalement on partagera donc la sans-douche à deux!

Quelques formalités administratives (super lights en comparaison du Vietnam) plus tard nous sommes officiellement enregistrés comme résidents de la GH. On va chiller sur la terrasse, une bouteille d'eau et de l'anti-moustique à la main.

Bienvenue a Phnom Penh.

lundi, février 23, 2009

Derniere journee a Saigon

Une derniere *temporaire* journee a Saigon. Le temps de finaliser quelques derniers trucs sur le feu, celui aussi de faire quelques bonnes actions, et pour cause!

More to come...

Le billet
Les fleurs
Les lunettes
Les *partenaires* du cafe

Le soir, dodo a 4h30, reveille a 7h le lendemain... PfiouuUUuuu... au programme changement de pays et depart pour Phnom Penh, Cambodge :)

dimanche, février 22, 2009

My Tho ...and back

Parce qu'il ne faudrait pas non plus tout réduire à l'épisode de vendredi-soir et samedi-journée, après 6 litres d'eau et un demi-Banh-mi sec, je dois dire que j'ai assuré pour extirper le mal en moi et me faire un dimanche purifié ;)

Donc aujourd'hui c'était back on track pour une journée plutôt sympathique, et carrément plus active que la précédente: pour tout dire c'était le retour en force de la philosophie du mouvement...

Levé à 6 heures 10 du matin (spéciale dédicace au passage à l'horloge biologique qui corrige d'elle même le réveil de PM en AM), nous avions rendez-vous devant l'hôtel, le mien, pour aller au Sofitel Saïgon. Rendez-vous avec quelques collègues de Ut (du temps jadis) pour une petite journée dans le delta du Mékong. Malgré notre ponctualité...ca n'empêche pas que nous attendrons près de 50 mintes avant de prendre la route mais c'est ensuite parti pour deux heures de route à pétrolette ("en gang de pétrolettes"... 6 personnes kwa!) jusqu'à My Tho, chef-lieu de la province du même nom. Phong-Anh, Hoang, Phan, Nolwenn (leur managr francaise), Ut et Mwamême.

Avant de prendre la route, j'ai l'honneur de renouer avec la nourriture sous la forme d'un dééééélicieux croissant bien gras et néanmoins croustillant qui nous vient tout droit du Sofitel. Avec un tel départ, comment ne pas passer une bonne journée, si radicalement différente de la précédente?

Nous avons donc chevauché vaillamment jusqu'à arriver au port, où un bateau nous attendait... l'occasion de retrouver quelques repères de ma précédente visite... il y a de cela plus de 3 ans déjà. L'occasion aussi de constater que les touristes locaux (les vietnamiens donc) sont tout aussi canalisés dans les routes méga prévues de la dynamique touristico commerciale.

Je me rappelle alors mon expérience "différente" lorsqu'en lieu et place de "l'île de la licorne", "...du tigre", "...du phoenix" ou "...du tigre", le bâtelier avait cherché à me faire découvrir "l'île de la coquine"! Aaaah lui est resté dans ma mémoire il n'y a pas à dire! N'empêche qu'en dehors de ce faux-pas je me rends compte également qu'il m'avait emmené dans des coins vraiment chill qui ne semblent visiblement pas tomber sous le coup de l'évidence à l'habitude.

Donc nous sommes allés d'île en île, chiller par-ci autour d'un thé au miel d'abeilles (qui sont elevées à 5 mètres et font bzzz bzzz à côté pendant que tu bois!), puis écouter de la musique traditionnelle en mangeant quelques fruits et enfin aller regarder le processus de fabrication de pâtes de noix de coco aux cahouètes (sans oublier évidemment de passer par la case s'en offrir un paquet... je l'ai dit hier: le retour aux plaisirs simples ;)

Ensuite, gentiment nous nous sommes retournés au port puis nous avons repris les pétrolettes pour nous en aller chez Chan, où plutôt chez ses parents, afin de manger la moindre... et quand je dis la moindre ;) Sa maman nous avait préparé un festin vietnamien à base de canard, et c'était l'occasion de constater que c'est finalement dingue tout ce qui peut se manger dans une seule bestiole: cou de canard, bec, foie et tout le reste... J'avouerai ne pas avoir fait le téméraire sur ce coup-là et m'être allégrement servi de mon excuse pour me rabattre sur la soupe de riz afin d'accompagner les quelques morceaux que j'avais tout de même. On ne peut dignement pas être un invité sans faire honneur à ses hôtes... même si je n'ai jamais compris (et que je ne comrendrai probablement jamais) pourquoi la femme qui fait à manger ne mange JAMAIS avec les invités, mais se contente de le regarder et de discuter avec eux un peu. Une manière l'effet de son oeuvre culinaire? En tout cas ma reconnaissance était totale car c'était un véritable festin qu'elle nous a préparé: elle a donc tout naturellement eu droit à mon traditionnel "Bac cho anh ngon qua" que je travaille depuis maintenant 4 ans... Mais n'empêche que je suis content d'avoir à mes côtés Ut, qui peux répéter exactement la même chose (mais avec les accents bien placés) de manière à ce que Madame Mère comprenne ce que je souhaitais dire;)

Après le canard, c'est au tour d'un poissons "aux oreilles d'éléphant" d'être frit puis servi. Toute une expérience que de le manger dans son ensemble en ne se servant en tout et pour tout que de baguettes ;)

Lorsqu'on eu tout fini, j'ai passé pour un extra-terreste en voulant aider à ranger la table... puis nous avons mis de l'ordre dans le départ imminent et nous sommes partis: à pétrolette direction Saïgon!

samedi, février 21, 2009

Whisky-wasted

Wasted! Parmi les facettes-du-moi qui sont venues au jour une fois mais qui ne se reproduiront plus, il y a le "McJanus de Saîgon", whisky-wasted comme jamais! Dans un soucis de raconter de manière aussi exhaustice que possible mes journées (et mes nuits aussi), je livre ici une histoire dont je sais qu'elle n'est pas glorieuse... m'enfin que voulez.vous: c'est moi aussi, non?


Je dois bien avouer que je ne sais pas trop par où commencer cette fois-ci... car il s'agit d'une histoire que se prolonge! Pourquoi? Lisez plutôt...


Donc je vais passer vite fait sur les merveilles du 360° au Vietnam, sur le nombre hallucifiant de contacts que j'ai déjà fait alors que cela fait à peine 2 semaines que je suis là.

Le dernier en date est le directeur du restaurant Suong Lung, l'un des, pour ne pas dire LE, méga-restaurant de Saigon. Il m'a été présenté par Mr. T, l'un de nos chers mariés qui s'est depuis lors installé à Saïgon et semble lui-même bénéficier d'excellents contacts dans nos domaines-cibles (immobilier, hotellerie, restauration de luxe, etc).

Donc, il y a de cela deux jours, jeudi soir, nous nous sommes trouvés avec Mr. T pour deviser nonchalament autour d'une bière... un première. Puis une seconde.... c'est à peu près dans ces eaux-là qu'est arrivé Mr. Khoa, le directeur. On a bien entendu parler un peu de ce que je fais dans la vie... et bien entendu ca l'a plus qu'intéressé. Rendez-vous était donc pris le lendemain soir faire quelques photos dans le restaurant.


Le lendemain j'ai, une fois encore, fait une journée suractive: levé à 8h30 après m'être couché à 3h, j'entamais avec un programme chargé. Deux sessions photo dans la journée et quelques emplettes, notamment un nouveau tripod qui assure la masta-krokette ;)



Je suis donc arrivé jusqu'au soir lorsqu'est venu le moment d'aller faire les photos du resto. Autant dire que sauf pour l'appareil qui fait toujours son p'tit effet, moi j'etais pas réellement adapté au décor: short et tongs jaunes...


Mais il n'empêche j'ai été très bien accueilli.. j'ai fait mes quelques images et au moment de les développer on m'a assis à une table et on m'a servi un plat.


Par la suite des clients sont arrivés à la table et on m'a donc déplacé au troisième étage... celui des méga-princes. Je suis resté là assis seul à la table quelques instants avant d'être rejoint par Mr. T et son assistante, puis Ut et... une bouteille de Glenfidish (plus tant si sûr, mais dans un joli coffret, et du whisky)


Moi qui avait justement décidé de boire du coca et donc avait refusé par deux fois les bières que l'on voulait m'apporter... l'occasion de picole-sociale avec Mr. T et Khoa ne pouvait décemment pas être refusée.


Le problème c'est que dans ces occasions, en plus de la bouteille vient aussi une demoiselle, payée par la marque, et donc le travail c'est de te reservir tant et plus que jamais ton verre ne soit «à moitié vide». Etant un invité de Mr. T et de Khoa, on a donc pris grand soin à ce que je ne sois jamais à court.. et que la bouteille se vidant, votre serviteur commencait à y avoi déjà plus que bien fait honneur.


Sur les coups de 22h30, tant le restaurant que la désormais fameuse bouteille s'étaient bien vidés. A coup de «mot cham phan cham -100% en vietnamien dans le texte » on lui donnait l coup de grâce avant de nous en aller en disco-club.


Oui je sais, c'est une occasion rare pour moi, mais je me suis dit que si j'avais à y aller une fois, c'était sans doute cette fois-là. Pas si sûr de la justesse de mon évaluation.


Avant cela nous sommes tous passés quelques instants chez Mr. T poser les affaires que je transportais... Puis nous avons pris le taxi et nous avons fait mouvement jusqu'au «Bounce », une boite de Viet pour d'autres Viets de l'upper class. Là aussi, sans que je ne l'eut su à l'avance, nous avons été conduits à une table réservée pour Monsieut T.


Sur le même principe qu'avant, à peine étions nous assis que sont arrivés les serveurs-reserveurs... et une autre bouteille de Whisky (du Henessy?). Là encore, étant l'invité de marque, malgré ma dégaine toujours aussi peu adaptée à l'endroit, on à fait bien garde à ce que mon verre soir toujours plein. Et quand je dis toujours plein, ca veut dire que je buvais une gorgée et que l'on em reservait dans la seconde...


Du coup, il faut bien dire ce qui est, je n'ai pas réellement pu garder trace de ma consommation... et là encore, un verre toujours plein, ca incite à enchainer les « small sip » sans jamais s'arrêter... et sans même songer une seule seconde à prendre un verrre de soft drink... ou d'eau tout simplement.


Vous l'aurez deviné sans dessin: au bout de nos deux heures et demie passées là-bas, votre fidèle serviteur dansait pied nu, tout bourré qu'il était de chez tout bourré comme jamais.


Là où je suis l'homme le plus chanceux de la terre, c'est d'avoir un Ami comme Ut! Vraiment! Il est en quelque sorte mon Gemini Cricket à ma, ma bonne conscience et le gardien de mon état d'ebriété plus qu'avancé, alors même que moi-même je ne m'en rendais déjà plus compte.


Faisant un pause dans ma danse endiablé, alors que je me penche vers mon verre toujours plein, il me regarde: «Jan, tu as trop bu! ». D'une manière dont seule lui peut me faire entendre raison en pareil moment, je l'écoute, je repose mon verre...


La suite? Prévisible, non?!

Mémorable? Pas si sûr, justement!


Quelques temps après, nous sommes partis du club. Nous avons repris le taxi, Mr T, son assistante, Ut et moi. Dans mon état je dois bien avouer la défaillance de me rappeler précisément l'ensemble du retour. Un état pitoyablement comparable avec une fois précédente qui m'a vacciné pour quelques temps de la Vodka. Cette fois-ci, plus de Polonais du Nord, place au McJanus-de-Saïgon vacciné au oui-ski pour un moment!


C'est Ut qui a pris soin de me raccompagner et de s'assurer que je rentre bien dans le bon hôtel, sans m'endormir quelque part sur un trottoir de la ville.


Je dois bien dire toutefois que dans mon état de « wastitude » avancé je ne sais pas trop bien comment je suis remonté, ni même comment je me suis débrouillé pour atterrir dans mon lit, à oil-pé!


Ce matin... hum hum, puisqu'il faut bien être exhaustif sur l'aventure... je me suis donc «réveillé» sur le coup des dix heures trente, en transpirant encore le whisky, dans la chaleur du p'tit matin (à savoir dans les 30 degrés garantis, et en augmentation tout au long de la journée. J'étais pas glorieux déjà... mais c'est vrai que de voir par mon oeil mi-clôt le champs de bataille que j'avais fait de ma chambre ne m'a pas rendu plus fier de mon état pour un dong!


Autour de moi, outre les affaires éparpillés de partout, je pressens bien que je vais avoir des surprises. En effet... [imaginations sensibles s'abstenir!] à 15 centimètres de mon visage, sur la couverture mon repas gît-là, pitoyable dans sa sauce de whisky. Comme de malheureusement bien entendu, quand je me lève pour aller aux toilettes je vois que j'ai visiblement du passer par là aussi déjà... J'ai à peine la force de poser l'ensemble sur la balcon...


Je retourne me coucher quelques minutes avant d'entamer un va-et-vient qui durera jusqu'à 18h sonnées! Et autant dire de passer une journée comme celle-ci, dans la chaleur et la glauque-attitude en étant si peu fier de soi-même au passé... ca me donne des volontés de pureté! Fini les conneries!


Parfois j'entrecoupe les deux nécessités de «dormir» et de boire des litres d'eau par une couche froide, assis sur le carrelage de la salle de bains. C'est vraiment là le seul plaisr, ô combien simple, que je peux m'offrir dans mon état. Wasted!


Du coup, ma journée n'a pas réellement continué sur la dynamique de sur-activité qui marquait mon séjour jusqu'à présent. Quelque part, c'est un jour de repos... mais je m'en serai volontiers passé à vrai dire. En tout état de cause, la chose est assez peu censée se reproduire dans la mesure où j'ai passé la journée à me dire «plus jamais cela» et à méditer sur l'inutilité de ce genre de frasques!


Il paraîtrait, de source bien informée, que c'est une « manière de faire du business en Asie: il faut sortir, boire beaucoup... et après seulement on pourras reparler affaire». Je n'avais assurément pas compris que cela impliquait au moins une journée de récupération dans une glauque-attitude des plus contrastée avec l'habitude... m'enfin!


Franchement je suis assez peu fier de cet épisode et ca me démontre, encore une fois s'il était besoin, que c'est assurément une chance indicible d'avoir un Ami comme Ut. Boire et me retrouver dans un état, même la moitié de ce que j'ai vécu hier, c'est un luxe que je ne pourrai jamais me permettre en aucune facon ailleurs sans un Ami qui veille avec pareil dévouement sur moi.


Ne sachant pas réellement bien ce que j'ai pu dire ou faire, j'ai préféré prendre les devants et je me suis bien entendu excusé mille fois déjà hier, et encore aujourd'hui chaque fois que j'en ai eu l'occasion... en prenant bien soin de le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi! Il m'a alors envoyé un SMS juste trop ...juste trop... Lui!


14h25, de Ut (Vietnam):

« Je te considère comme un meilleur et unique ami..toujours..tjrs...tjrs en TOUT cas! Prend soins de toi mon ami! Bonjournée! Ut »


Son SMS, le plaisir de boire de l'eau fraîche et d'une bonne douche froide assis sur le carrelage... voilà bien des plaisirs simples dont on ne prend la mesure que lorsqu'on se retrouve dans une situation pareille: wasted as hell! Pourtant, c'est tout con à dire, mais j'ai aussi plein d'autres plaisirs, simples ou pas, dont je compte bien faire légion dès à présent: fini les conneries!

mercredi, février 18, 2009

Mui Ne - Phan Thiet - Saigon

En termes organisationnels pures, on peut dire que j'avais commencé par plutôt bien gérer le truc! Je m'étais levé tôt (bon, ca c'est aussi l'appel du buffet de p'tit déj' dans un 4 stars resort ;) j'avais bien avancé ma visite virtuelle du second Resort de l'histoire de GV Vietnam, au point que j'en avais quasiment terminé à 9h45... Bref, j'étais bien au taquet, dans les temps, chaud-bouillant, prêt à attaquer de bon pied la folle journée annoncée! Faut dire que j'ai comemncé dans une vibe vita-caféine: 3 café sua, suivi d'un café sua da offert par le boss en personne...

J'ai alors été faire la démonstration de mes réalisations à Mr. Tri, le manager-très-sympa-qui-était-surpris-hier. Il a beaucoup aimé, alors il a appelé sa collègue-en-chef et elle aussi elle a trouvé «dep»... alors du coup j'ai fait la copie de la visite sur son ordi aussi, en ré-expliquant toute la procédure pour changer les menuitems et les descriptions... pas sûr du tout qu'elle ait compris grand chose, m'enfin... (parce qu'une femme viêt à qui tu parles en anglais de choses techniques affairantes à la programmation, chuis pas sûr qu'un yes soit à prendre au premier degré!)

Ensuite j'ai pris mon matos de video 360° et j'ai fait quelques shoots... autant profiter de la structure à disposition pour réaliser quelques exemples paradisiaques. Donc j'ai cruisé le resort de l'entrée jusqu'à la plage en passant par la récéption et les allées, puis la piscine... jusqu'à ma chambre ;)

Ensuite j'ai packé mes affaires qui trainaient un peu partout (bon, à ma décharge faut dire qu'il y avait aussi pas mal de batteries disséminées un peu partout en train de charger)...mais je me suis trouvé tellement dynamique que j'ai été préparer le premier contrat (Si si, z'avez bien lu!) de notre histoire vietnamienne: au Allez Boo Resort & Spa.

C'était un hameçon lancé depuis la veille déjà, sauf que, vu la courtitude du temps de réfléxion on a mûri un deal: je fais déjà les images → je leur envoie ensuite l'agreement (parce que je l'ai annoncé de suite hier au manager: «It is a serious deal, by a serious company... even if I'm not dressed in a very casual way ;) ») → ils le considérent et s'ils acceptent, je fais ensuite le post-processing des images.

N'empêche que pour notre premier client (potentiel) j'avais pas envie de foirer le krut, et du coup j'ai passé près de 2 heures rien qu'à faire les images... bon faut dire aussi que je ne suis pas avare d'explications lorsqu'un client vient me demander ce que bon-sang je peux bien faire à «photographier le ciel» … n'empêche! Donc du coup je suis parti de Mui Ne à 13h30 sonnées... puis je suis encore allé dire au-revoir à Ut à Phanh Thiet (heureusement c'est sur le chemin) et prendre de l'essence... baronné avec un «plein » de 2 litres ;) mis ma chemise de pétrolette pour pas griller au soleil, remonté mes chaussettes jusu'au genous (cf. la raison précédente) et allumé le GPS pour la navigation de retour... puis je suis parti, enfin!


196km à cheminer depuis la station service, en pleine chaleur de l'après-midi... du Bonheur à grosses gouttes! Heureusement j'avais une bouteille d'eau filtrée... Mmmmh, je peux désormais boire mon eau de robinet et «goûter le Vietnam»... malheureusement elle n'a pas supporté longtemps le trajet et lorsque j'ai voulu faire une pause-boisson elle s'était décrochée... Feu la bouteille n'en reviendra pas... et moi du coup j'ai mis une croix sur ma pause boisson. Ce n'est donc que 1h30 après être parti, le postérieur en morceaux, que je me suis écroulé dans un hamac, demandant avec mon meilleur accent un «café sua da»... avant de doubler la commande... 10 minutes de repos et re-départ. A ce stade, je pensais en avoir, dans le meilleur des cas, encore pour 3 bonnes heures!


Que nenni... c'était sans compter la poussière et la route à qualité variable qui forcément péjorent la moyenne... Puis après ca, j'ai rien trouvé de mieux que de me lancer dans un premier test de « 360° pétrolette vidéo » en passant dans la ville de Gia Ray (jamais entendu parler? Moi non plus jusqu'hier!), donc forcément là aussi pour avaler les kilomètres c'est pas top... A ce moment là il était déjà dans les 17heures, et les nuages que l'on peut voir dans le fond de la vidéo ce n'est rien d'autre que l'orage-délugiaque qui m'attendait quelques kilomètres plus loin...

D'ici les premières gouttes de pluie j'ai juste eu le temps de me boulotter un Banh Bao en vitesse... pensant que si je trainais pas trop je passerai le précipitation... que nenni! J'ai p'têt encore fait 1km avant que «toute la pluie tombeuh sur mwa » sans que je ne puisse faire «comme si je ne la sentais pas! »... La saison sèche, c'est sec... sauf quand il se met à flotter un truc de fou!!!

J'ai trouvé «refuge» sur le bord de la route (et j'peux m'estimer heureux encore, passk a cet endroit c'était pas légion tous les deux mètres) … même si le terme de refuge est légérement galvaudé si on se rapporte au nombre de trous qu'il y avait dans la bâche! Du coup j'ai recouvert le sac avec sa protection...

« ...et là, c'est le drame »

En allant sur l'arrière de la pétrolette, par la droite... PchhhhhhHHHhhhhhh! Malheureux contact entre mon délicat mollet velu et le pot d'échappement chauffé par plus de 4 heures de route! Gasp!

Aux grands mots les grands remèdes, je me met la jambe en l'air (sur un pied donc) juste en-dessous d'un trou de la bâche pour refroidir le tout... J'vous laisse imaginer les autres qui me voient débarquer, me crâmer et rester pendant 5 minutes sur une jambe pour faire couler l'eau qui vient du trou de la bâche sur mon p'tit mollet! Toujours au chapitres «médecine de route» je trouve ensuite une autre solution: je commande un kratindeng (le red bull du coin), avec sa glace, et je me roule le verre froid sur la jambe ;) Enfin, avant de reprendre la route, luxe du voyageur qui transporte tout avec lui, je me met même un peu de vita-merfen sur la brûlure... c'est toujours ca de pris! ...et puis je n'en doute pas: je survivrai ;)

A peine suis-je parti que les quelques dernières gouttes qui tombaient se re-transforment en déluge... et je suis obligé de prendre refuge dans une station service le temps que ca passe... pour m'occuper j'en profite pour tenter un panorama de nuit... Et je repart, dans la nuit bien tombée, donc... Reste encore 89 kilomètres jusqu'à Saigon... ca s'annonce pas les plus faciles, avec la route mouillée qui fume et les camions qui aveuglent de leurs phares et te brisent net les deux typans avec un seul coup de klaxon à 200mètres!

M'enfin... là aussi je survivrai! ...euuuh, je ferai tout pour en tout cas! Mais ce qui est sûr c'est que la moyenne chute drastiquement dès ce moment... je fait du 45 à l'heure dans les pointes!

Qui va piano va sano... j'arrive enfin à «Bien Hoa-la-ville-dont-on-parle-tant », decrétée comme telle depuis que j'ai vu des bornes qui l'annoncaient déjà plusieurs dizaines de kilomètres avant... et plusieurs dizaines de kilomètres, ici, c'est loooOOOoooong! Je me suis donc passé la ville... en m'arrêtant dans les parages manger un p'tit maïs grillé (Mmmmmh... Proust, sors de ce maïs ;) puis un peu après, pour sacrifier à la tradition du «Tshirt-de-voyage» (qui est bleu cette fois-ci)... et ensuite (j'ai craqué j'avoue) pour une chemise.

Faut dire aussi que c'est devenu vital! Je suis là depuis plus de 10 jours et je n'ai pas encore fait une seule lessive! Gasp! Il est plus que vraiment temps! ...dans l'intervalle, je m'offre du neuf, tel le prince ;)

Je suis ensuite reparti... en m'apercevant que le GPS n'a pas supporté le voyage prolongé et qu'il m'a donc lâché! Caramba, juste avant la bifurcation, ~30 km avant la ville, entre Saigon-truc et Saigon-kelkechose. Dans une ville de 14 millions d'habitant ca peut avoir une certaine incidence sur le point d'entrée et la facilité à se repérer ensuite!

Je prend à gauche... je crois que je fais bien!

A mesure qu'on approche depuis Bien Hoa, on penètre dans la périphérie... ca se sent à la nature de l'air ambiant... teinté de poussière, de pollution et de la fumée des brûlis environnants (autels de prière, végétation taillée, papiers-porte-bonheur, etc). La circulation devient gentiment très dense... Je passe le quartier des containers (sur plusieurs kilomètres), celui des pelles mécaniques (idem) et je traverse encore quelques ponts et un ou deux péages et me voilà entouré de grands immeubles, puis de petites maisons, de néons impressionnants et de lumières blafardes... Saigon, again ;)

Ca et là je m'arrête aux feux rouges (si si, y'en a quelques uns quand même ;) et j'en profite pour me relaxer le popotin ou expliquer aux viets qui regardent mon sac avec curiosité que je viens de perpèt' à 200 bornes de là! A moi aussi de poser la question de la route à suivre «Quan mot » repète-je plusieurs fois avant qu'ils ne hochent la tête... et que le feu ne passe au vert! N'empêche, avec un certain sens de l'orientation (sans vouloir me la péter m'enfin faut dire ce qui est!) je retrouve la rue Dien Bien Phu, la coutourne (elle est a sens unique), revient à sa perpendiculaire, la traverse puis me dirige, au feeling...

Encore quelques minutes et me voici en terrain connu.

21h43: Je tourne la clef. Je pose le pied à terre. Ici s'arrête la première partie du tour à pétrolette au Vietnam. Riche d'enseignements s'il en est...

lundi, février 16, 2009

Jusqu'à ce que...

Je me disais aussi que tout allait trop bien, que tout était plus que beau, trop somptueusement magnifique, trop magnifiquement sompteux.

Il est 18h30 environ lorsque le téléphone privé de la suite face à la mer sonne:

"Jan, que faites-vous dans ma chambre?!?"

Pétri d'incrédulité je propose donc à ce charmant monsieur Tri (qui s'exprime en francais dans le texte) de nous rencontrer à la récéption du resort. Arrivé là, il me regarde avec l'air du type qui se demande à qui il a affaire au final, et surtout, pourquoi lui!

J'explique brièvement le deal que je pensais avoir conclu avec lui.

"Il y a malentendu je pense!"
"Alors que fait-on?" (dis-je tel le sournois qui laisse la décision à son interlocuteur!)

...je le vois se demander, s'interoger, se questionner, s'interloquer, s'apostropher en son for intérieur... Puis finalement il parle en viêt à sa récéptionniste. Je ne comprend rien, si ce n'estq ue ca snt le transfert... puis qu'on évoque le montant... ce à quoi il répond "free".

Ouf!

On est passé à un doigt de la catastrophe ;) Je me serai mal vu payer près de 300+$ pour une seule nuit... aussi luxuese soit-elle, alors que justement je me faisais la remarque au préalable que, mis à part la piscine en commun, je ne voyais pas tant quel intérêt à se la raconter dans une chambre de telle standing si c'est pour la baignoire géante et la terrasse avec vue magnifique sur la mer... m'enfin!

Je m'en retourne aux choses simples de mon existence nouvelle de voyageur de l'extrême, profiteur du 360° business trip... une "simple" deluxe room à 120$ la nuit ;)

dimanche, février 15, 2009

Inbetween dream and reality

Je suis dans le sentiment constant de vivre dans une sorte de rêve. La seule chose que je crains c'est de me réveiller soudain.

Mes journées ne se ressemblent en aucune façon et chaque fois je refais un plan à neuf, en me lançant de nouveaux challenges et de nouveaux défis.

Le dernier en date est d'importance. Il est destiné à faire date, je le sais déjà. Il a pour nom "GV Vietnam Ltd." Il est promis à un bel avenir.

Ce matin et tout au long de la journée, Huyen, Ut et moi avons beaucoup discuté de la possibilité et de la faisabilité d'un tel projet. Nous avons considéré beaucoup des aspects de la création d'entreprise ici: des formalités aux salaires, en passant par les locaux... Il n'y a guère que les impôts dont nous n'avons pas fait grand cas.

Dans tout cela, la création de la visite du Swiss Village Resort paraîtrait presque anecdotique tant elle s'insère dans un flux qui appartient désormais à la logique de croissance: un premier pas, initiant une grand chemin, qu'il faudra parcourir d'une belle foulée...

En mes deux amis j'ai trouvé des personnes pro-actives, de confiance absolue et en qui je n'ai pas l'ombre d'un doute de trouver des travailleurs dévoués, passionnés et loyaux. Une combinaison garante de succès. Il ne nous reste plus qu'à...

Et en attendant... Huyen est repartie à HCMC par le bus, Ut retourne travailler lundi a Phanh Thiet... et JM? Ben il part prospecter, pardi! Au programme de mon dimanche: réalisation. A celui du lundi: prospection.

...Ne jamais oublier que: c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui!


PS: Et pour voir la visite, c'est par là:
http://www.virtualvisit.tv/virtualvisit/SVR

samedi, février 14, 2009

Premier jour non-officiel de GV Vietnam Ltd. ?




Click and turn as if you were McJanus in Paradise ;)


Rien d'impossible pour celui qui le veut vraiment. Souvent je me dis que l'on a la chance de vivre à une époque incroyable, permettant de réaliser beaucoup avec très peu de moyens financiers et humains. En l'espèce, j'ai aujourd'hui eu la preuve de ce que je crois être une vérité universelle: le monde est à la portée de qui veut se mettre à le découvrir et à le conquérir.

A la base d'une grande leçon de mon existence, tout à commencé pourtant simplement. Ce matin, nous avons résolu de nous lever aux aurores (8h) pour aller visiter la zone de Mui Ne au Vietnam... l'un de ces guet-apens à touristes comme je les affectionne habituellement assez peu (sauf lorsque comme ici ils me permettent de vérifier ma « théorie de l'universalité »).

Il faut dire, tout de même que l'endroit est plutôt joli, plein de palmier en bord de mer, un sable fin qui tend vers le blanc, une plage propre (ce qui n'est malheureusement pas la règle ici)... et bien sûr qu'on y mange très bien (...un peu comme partout ailleurs en fait ;)

Bref, donc j'ai commencé la journée à 5h52 du mat' quand les types de l'hôtel ont commencé à venir hurler dans le couloir et marchant de tous côtés à grands renforts de flips-flops qui claquent. Par la suite je me suis tant bien que mal rendormi jusqu'à 7h45 lorsque j'ai commencé à préparer mon sac pour le mouvement. Ut et Huyen sont alors venus me chercher, à pétroletteuuuuh, et on s'est enfilé un méga p'tit déj' à base de papier de riz frais entourant une farce aux oignons, le tout accompagné de pâté de viande ...bref, un krut que j'aurai jamais pu avaler comme ca au saut du lit d'habitude, mais qui là est passé tout seul et dont j'aurai même bien repris une deuxième portion si j'avais eu l'audace et l'estomac pour ce faire.

On a ensuite pris les pétrolettes et on s'est mis en route. 22 kilomètres d'une route à touristes, donc évidemment très correcte! Seul point TRES notable, c'est la surabondance de «resorts » que l'on peut voir de tous côtés de ladite route. Les « resorts », ce sont ici la manière dont on appelle des ghettos à riches touristes (fréquemment russes par ailleurs) qui fleurissent pour faire bondir l'économie du coin et l'inflation par la même occasion.

Voyant cela déjà je me disais bien que ca n'allait pas être facile de trouver une guesthouse dans mes budgets habituels...

Il faut dire tout de même que depuis hier et notre première visite à Mui Né -touriste (à ne pas forcément confondre avec Mui Ne -village de pêcheurs viets) avait fleuri dans mon sommeil un rêve fou: aller proposer à tous ces resorts des images panoramiques 360°

Au fur et à mesure que nous nous approchions je ressassais mon idée... et me repensais de plus en plus à l'un des resorts en particulier: le Swiss Village Resort. Avec un nom pareil, on était selon moi, fait pour s'entendre ;)

Pourtant, malgré tout mon entrain, la première demande de chambre à été dans une guesthouse tout simple... mais pas moins chère pour autant. Située de «l'autre côté de la route» elle n'a pas vue sur la mer, ni les pieds dans l'eau... mais la proximité des autres suffit à lui conférer une sorte de sacro-touristique attraction qui fait doubler le prix normal.

Etant un peu hésitant sur l'opportunité de se jeter sur la première venue, j'ai alors suggéré que nous allions voir un poil plus loin si une autre opportunité ne s'offrirait pas à nous (par exemple sous la forme d'un hamac et d'une moustiquaire? ;) ...mais quelques 250 mètres plus loin... la révélation m'est apparue.

Sur la droite, côté mer donc, se dressait le majestueux portique du Swiss Village Resort... et pas loin du nom l'adresse du site web. A ce moment là, sans exagérer, dans mon esprit s'est fait un déclic plus que révélateur: l'association des deux m'a fait clairement entrevoir ma chance. Si je ne la saisissais pas maintenant, jamais nous n'y serions retourné!

J'ai donc klaxonné Ut, puis je me suis arrêté sur le côté pour lui expliquer brièvement mon plan:

  1. aller a la récéption

  2. demander le manager suisse

  3. lui proposer des photos 360° en échange d'un discount

  4. ...faiiiiire pééééééter ;)

Il m'a regardé avec un air un peu surpris... l'air tout de même de penser que j'en ai des idées bien loufoques parfois («Jan, tu as peaucoup t'imaginassion » me dit-il souvent d'ailleurs)... Huyen, quand à elle ne disait rien mais semblait être bien contente de savoir que ce ne serait pas à elle de monter au front ;)

On a donc mis le plan à exécution: on est entré, on s'est approché de la récéption... et là: rock'n'roll baby!

Assez vite on nous a appelé une responsable vietnamienne à qui j'ai fait un petit speech concentré. Ut a ensuite refait le même speech mais en Viet cette fois-ci pour s'assurer qu'elle avait bien compris... Elle a alors dit: «You have essamples? I call the boss. ». Lorsque la bosse est arrivé j'ai u la surprise de constater que déjà elle n'était pas la bosse, mais la deputy manager, et qu'en sus elle n'était pas suisse, mais russe.

Anyway, j'ai sorti mon micro-portable... qui déjà fait son p'tit effet technologique... puis j'ai mis une visite virtuelle... et là, gros effet visuel.

On m'a demandé ma carte de visite: je l'ai donnée à la demoiselle russe. La Vietnamienne m'a aussi demandé ma carte mais au vu de la pénurie, j'ai dû décliner aussi poliment que possible... (en plus Ut dit que c'était pas pour le biz mais pour me faire une date, passk elle arrêtait pas de me sourire et qu'il paraît que les cheveux longs et la barbe les vietnamiennes elles aiment beaucoup)...

Bref, je lui ai enfin mis un peu de pression en lui disant que j'avais besoin de savoir rapidos afin de planifier le reste du trip, que je suis là maintenant et que je ne reviendrais sans doute pas... donc en gros c'est une chance à prendre ou à laisser sur la base d'un win-win: photos gratos contre logement de grand luxe aux frais de l'empereur ;)

Même si elle était moins expressive, la russe semblait tout de même déjà assez motivée dès le début. Elle a pourtant demandé à ce que je lui fasse une proposition claire par mail (pour garder trace écrite sans doute), qu'elle à accepté quelques minutes après mon envoi en m'offrant une Deluxe Room, la 301.

Forts de cette excellente nouvelle, nous sommes allés dans les dunes qui ont fait la renommée initiale de l'endroit. Nous avons là-bas admiré un magnifique couché de soleil et joué dans le sable comme des enfants que nous sommes encore, en sautant depuis tout en haut dans un sable incroyablement fin et mou à la récéption: un véritable plaisir simple mais ô combien agréable! On a vraiment bien rigolé tous les trois!

Après ca nous sommes rentrés prendre une douche (froide) et préparer les affaires pour ensuite aller s'installer au SVR, ou m'attendait la chambre («...about the rate, is free of charge » … « put pecause of that you dont have preakfast » ...ce à quoi j'ai pensé répondre que de toute facon m'enfous puissk je préfère les p'tits déjs Viets mais je me suis abstenu, passk on sait jamais, je compte bien le négocier pour lundi ;)

On a ensuite visité un peu l'endroit pour se dire que c'est effectivement un bien beau complexe... avec même une piscine à boule pour les enfants (dans laquelle j'ai quand même bien envie d'entrer juste pour le souvenir). On a traversé le tout avec force «Ooooh », «Nice!/Dep! », «Look » et «Imagine »...

Enfin, pour les remercier de leur assistance et de leur gentillesse.. et aussi juste parce que ce sont mes Amis, des vrais, je les ai invité manger.... et là on a fait péter, comme à chaque fois ;) On s'est commandé deux Bia Saigon, un lemon juice pour la dame, puis on s'est envoyé du riz sauté aux crevettes, des nouilles-sautées-avec-tout, un poisson-vapeur qu'on a partagés comme le veut la tradition.


Aaaah mes amis! Je leur dois beaucoup car sur ce lancement de projet vietnamien ils m'ont été d'un soutien sans faille malgré leur incrédulité initiale.

Aujourd'hui est réellement un jour spécial. Si je devais dire... Je dirais qu'en plus du plaisir personnel que cela me procure, ce 14 février 2009 est le jour où GV s'est exporté pour la première fois sur un autre continent. Un début prometteur qui est amené à connaître une suite de plus lumineuses, je le sens, je le sais!

vendredi, février 13, 2009

A la découverte de Phanh Thiet et alentours

Rien à faire, je n'arrive pas à pleinement entrer dans l'horaire vietnamiens... pourtant je pensais que ce serait plus facile encore ici qu'à Saigon: la ville s'endort à 23heures pétantes! Alors hier soir je pensais naturellement pouvoir profiter de cette nonchalance somniacale pour aller me pioncer tôt... que nenni!

Pour les raisons de wi-fi évoquées plus bas, je me suis mis à gérer la GV corp., répondre à des mails, discuter de ci de là sur la planète et du coup... j'ai été me dormir à trois heures du mat' bien sonnées!

Donc ce matin, je n'ai pas réellement réussi à émerger avant 11h30, malgré le rayon de soleil qui se glissait derrière les rideaux pour arriver pile sur ma face endormie. M'enfin... c'est toujours mieux que plus tard encore (et du coup j'ai p'têt même évité le coup de soleil au 3ème degré!)

...en plus, juste après c'est Ut qui m'a écrit pour me demander si je trainais dans les parages et si j'étais prêt pour une p'tite session "An Com", c'est à dire littéralement "Manger du riz", mais qui signifie en réalité "Aller se taper une méga-cloche comme jamais" ;)

Donc c'est comme cela qu''à plutôt bien commencé ma journée! Par la suite, on est allé digérer avec un café sua da de chez derrière les fagots à la plage... sur laquelle on a fait quelques pas ensuite... avec Ut qui devait supporter mes 300k "Ooooh c'est joli", "Non mais tu le crois pas!" et autres "...En Suisse, c'est pas du tout du tout du touuUUuut comme ca!"... Bref, n'empêche que j'y peux rien moi si c'est si bon de se retrouver au bord de l'eau, pas une belle journée ensoleillé, dans un pays magnifique en si bonne compagnie ;)

Pour faire encore mieux, c'est ensuite Huyen, qui travaille chez Chupa Chups Vietnam, qui nous a rejoint. On a papoté quelques minutes, puis Ut m'a ramené et on s'est fixé rdv pour le soir.

Avec près de 1h de retard, on a finalement fait mouvement en gang de pétrolette (tout une image pour dire qu'on était deux pétrolettes ;) jusqu'à cette fameuse plage de Mui Ne. J'en avais entendu parler déjà lors de mon premier tour, réputée comme la 82ème merveille du monde ici ;)

On a donc passé tous les "resorts & spa" et autres "five stars hotels"... jusqu'à un petit stand de vente et de grill de fruits de mer! Là on s'est arrêtés et on a commencé à toiser du regard les bestioles dans leurs bassines... Difficile de se dire que l'on choisit ceux qu'on mènera tout droit vers le grill! J'ai choisi la solution de facilité et j'ai choisi des crevettes... elles au moins elles étaient déjà à l'équerre!

...par contre Ut nous a choisi des espèces de méga coquillages... et bien à les manger c'est tout un sport! Ils m'ont regardé avec une grose tête en me demandant "tu arrives finir?"... ils avaient l'air tout surpris que j'arrive à manger sans utiliser la "sauce" citron-sel-poivre qui est légion en ce genre de gueuletons!

Si je survis aux fruits de mer.. je pense que c'est l'ultime test de résistance! Me voila désormais prêt à tout vivre, tout connaitre, tout faire et tout manger ;)

Vietnam = Japon

Franchement, au niveau technologique je dois bien m'avouer complètement bluffé!
C'est plus le Vietnam, c'est carrément le Japon!

Jusqu'à aujourd'hui, dans chaque endroit où je me suis retrouvé j'ai trouvé un réseau Wi-fi... bon ok ca n'a pas toujours été du 5 barres, j'ai même du localiser la première fois un coin très précis de mon lit dans lequel j'avais une barre (alors qu'à 10 centimètres j'avais plus rien), mais n'empêche que j'ai réussi à assurer la connection!

Même dans mes rêves les plus follement technologiques je n'imaginais pas avoir accès à internet chill-out depuis mon lit ;)

Encore plus incroyable, même si là on passe à un autre registre... La douche chaude!
Si si, comme j'vous l'dis, désormais les douches semblent équippées d'eau chaude! Pitaaaain j'vous raconte pas le bonheur de s'éviter la douche froide d'antan... Passk en plein milieu de l'après ca passe encore, mais en rentrant crevé le soir, ou après quelques z'heures à pétrolette, là c'est carrément autre chose!

Non mais en vérité je vous le dis: je pète dans la soie, là ;)

jeudi, février 12, 2009

Pétrolette Kickstart


Ca y'est! C'est le kickstart du Petrolette Adventure Tour, le coup d'envoi de la découverte: chaque mètre parcouru est un pas dans l'inconnu.

Aujourd'hui, 1heure de l'aprèm, j'ai choisi la monture... elle m'attendait, là, dehors, sous sa pancarte "motorbike to rent"... Après un rapide test dans les rues de HCMC nous avons rapidement pu nous accoutumer l'un à l'autre. J'ai constaté qu'il s'agissait d'une brêle quasi-neuve et plutôt en bon état, rouge comme la couleur des indiens, de la conquête, du socialisme-triomphant et de l'inconnu (oui oui, et pourquoi il serait pas rouge l'inconnu, hein?).

Donc après l'avoir essayé je suis allé récupérer mes affaires à l'hôtel Kim's. J'ai arnaché mon sac sur l'arière de la selle (et là j'ai été bien content d'avoir ramené mon spanset de Suisse, ca au moins c'était pas du luxe!) En faisant ca, j'ai été supervisé par 2 douzaines de Viets (y compris toute la famille de l'hôtel au grand complet) avec forces conseils, recommandations et autres retouches ;)

13h26:
...Puis je suis parti!

Il m'a fallu un peu de temps pour arriver jusqu'au boulevard Dien Bien Phu, qui permet de rejoindre le district 2, puis finalement de rejoindre l'autoroute 1 pour remonter vers le nord.

Mais autant dire que ce qui s'entend par autoroute ici n'a pas tout à fait un standard internationalement reconnu. En effet, c'est grossièrement une large rue (entre 15 et 20 mètres au max), avec des tas de gens au bord qui vendent tout et n'importe nawak, des types qui déboulent de n'importe où et vraiment n'importe quand, en transportant à peu près tout ce qu'on peut s'imaginer (et pas mal de ce qu'on n'ose meme pas imaginer!)...

Bref: haut en couleurs... et pas mal galère à se repérer. Y'a bien quelques panneax indicateures tous les 26 bornes, mais ceux-ci schématisent très clairement trois directions à un carrefour... sauf que quand tu arrives tu as plus ou moins 6 ou 7 possibilités de bifurcations! Alors il te reste plus qu'à en prendre une qui semblerait (au conditionnel) être la bonne, puis à t'arrêter aussitôt que possible et à tenter de soumettre un local à LA question: "Phanh Thiet?" en retentant avec toutes les possibilités d'accentuation possibles jusqu'à ce que le gars, desespéré te réponde en hochant de la tête... pour ue toi tu continues encore jusqu'à être hors de sa vue et de recommencer avec un autre en espérant avoir plus de chance ;)

Au final, pour tout dire dans sa vérité la plus limpide, ca n'a vraiment pas été aussi galère que ca! Quelques camions et pas mal de puff... mais mis à part la pluie qui a commencé à 30 km de Saigon (on est pas censé être en pleine saison sèche?!?) j'ai eu un voyage plutôt agréable... même ponctué par un arrêt opportun pour me boire un Cafe Sua Da dans un bar-de-bord-de-route (les resto-routes du coin;) qui avait l'avantage d'être occuppé par un Viet Khieu Canadien en vacances auprès de sa famille: l'occasion de discuter avec un viet d'un genre un peu spécial mais vraiment sympa. On a papoté un moment, puis je me suis rappelé à mes obligations de fsaire défiler les kilomètres... non sans lui avoir demandé de me prendre une p'tite photo de souvenir


La suite du voyage s'est déroulé comme le début... quelques gouttes de pluie, pas mal de camions et de la poussière entre les deux... Seul bémol, le voyage tire en longueur en raison d'une vitesse peu élevée, et j'ai donc fini ma dernière heure de pétrolette dans la nuit tombée, entre 35 et 45 à l'heure, collé sur le bord de la route!

19h08:
Finalement je suis arrivé à Phanh Thiet, après une autre pause Kratindeng-Banh Mi Opla, à la nuit tombée. AU début j'ai vraiment cru qu'il s'agissait d'une pauvre bourgade... parce que juste après le panneau d'entrée en ville ca faisait pas vraiment mégalopole si vous voyez c'ke j'veux dire. Mais j'ai décidé de continuer encore jusqu'à l'autre bout de la ville... et grand bien m'en a pris!

J'ai découvert, de nuit, un petite ville tout a fait charmante, pleine de lumière et de vie... mais à peu près 4'000 fois plus tranquille et moins stressante que Saigon! Des rues illuminées et un petit cadre aquatique ma foi plutôt plaisant pour ce que j'en ai vu jusqu'à présent: c'est à dire quasiment rien ;)

Une fois traversé "le pont", je me suis trouvé un spot avec des milk-shakes aux fruits... j'ai commandé... évidemment on m'a apporté qelque chose que je n'attendais pas: les fruits, avec de la glace pillée par dessus, baignant dans du lait concentré ;) Faut bien faire avec et finalement ca s'est avéré très bon... même si, à chaque fois qu'on me sert un truc avec de la glace c'est la même chose: je me dépêche de tout manger (respectivement tout boire) avant que la glace n'aie eu le temps de fondre, des fois que... du coup le plaisir est intense mais légèrement stressé tout de même ;)


Enfin, j'ai passé un coup de téléphone à Ut, avec ma carte sim Vietnamienne toute neuve (ooooh yeaaaaah, tel le vrai!) et on s'est donné rendez.-vous dans les cinq minutes!

"Jan Oooooi!"
"Oooooi! Ut Oooooi"
"Oooooi!"

Un immense plaisir que celui de retrouver un ami de "longue date", mais un réel ami dont je sais notre attachement mutuel! Nous avons conversé brièvement, puis j'ai été prendre une douche (j'en avais besoin, au vu du nombre de moucherons que j'ai éclaffé en pleine face... j'en avais encore plein les lunettes ; )

Par la suite, nous sommes sortis manger dans un bon vieux resto vietnamien de sa connaissance! Nous avons mangé un plat de rouleaux d'été à faire soi même avec du boeuf (en vietnamien littéralement ca se dit: "Boeuf au feu en rond"), évidemment accompagné d'une bia Saigon (verte), et suivi d'un non moins délicieux bouc en pot au feu, toujours accompagné d'une bia Saigon (toujouts verte, mais différente cette fois).

Entre temps nous a rejoint une Amie à Ut, du nom de Huyenh, qui parle elle aussi très bien anglais. On a bien rigolé en repensant à "l'ancien temps", et nous avons discuté de nos projets en commun à tous les trois pour la durée de notre séjour tous ensemble. Cette soirée fût donc sans doute la plus agréable et assurément la plus sociale depuis mon arrivée. Nous avons passé de très bons moments qui me confirment dans ma pensée que le mouvement à pétrolette arrivait à temps et que mon adaptation arrivait à terme!

Pour un Kickstart, je dois dire que c'est un très bon Kickstart! Heureux d'être arrivé jusque là, curieux de savoir ce que l'avenir me réserve: impatient de vivre tout ce qui m'attend encore ;)

Statistiques du jour:
Trajet total: 189 km
Temps de déplacement: 4h38
Moyenne: 40,7 km/h
Vitese maximum: 71,4 km/h
Position finale: N 10°55'43.1" E 108°06'17.9"( Phanh thiet - ville)
Qualité de la route: excellente
Remarques: quelques nids de poules sournois sur le côté et pas mal de camions. prudence!

mercredi, février 11, 2009

A propos de circulation


Pour le moment, j'ai un peu l'impression d'être dans l'état de grâce auprès de tous les conducteurs Viets. Là où d'habitude ils sont pour le moins agressifs au volant... quoique dans un style tout en retenue plutôt intéressant: ca klaxonne à mort, ca "speed" autant que ca peu, ca frôle-de-chez-frôle les pétrolettistes... mais jamais un mot plus haut que l'autre, jamais!

...Et moi dans tout cela je suis chill-out sur mon p'tit vélo, tout collé contre le trottoir pour avoir un minimum de traffic sur mes flancs... n'empêche que quand on arrive à un carrefour, c'est tout le monde dans le même bain!

Toutefois je remarque une certaine indulgence de la part de tous les taxis (et c'est pas rien!) à mon égard... je m'évite les coups de klaxons de 3 à 10 secondes, j'ai personne qui vien me frôler à moins de 1m50... bref, je nage comme un poisson dans l'eau au milieu de la circulation...

Pour ca je suis bien content de chiller sur mon vélo maintenant. C'est beaucoup plus relax et largement moins stressant qu'une petrolette... et pour s'habituer à la circulation les premiers jours c'est carrément essentiel de s'entrainer ainsi! So this is the way I do it...

Et je me motive pour aller, aujourd'hui encore, réaliser une petite vidéo 360° de la rue Bui Vien à vélo... mon premier BikeView en Asie ;)


EDIT:

En fait je dirai même plutôt que ce sont les asiatiques qui ont peur des p'tits blancs sur leurs deux roues... ils doivent s'imaginer (souvent à juste titre d'ailleurs) qu'on ne maîtrise pas toutes les subtilités du contre-sens, du je-te-roule-dessus-pleine-face-mais-je-tourne-au-dernier-moment, du klaxon avertisseur qui signifie je-suis-un-camion-15tonnes-et-je-fonce-tout-droit-alors-gaaaaaffe!

En ce qui me concerne, j'avance dans la circulation avec la prudence du Sioux! Je suis tel le roseau qui plie au vent... tout la meme chose! Je me fond dans le flux de "ceux qui savent", je fennec leur trace et je passe avec ;)

A titre d'exemplification de cette technique, je mettrai tout soudain une vidéo en pleine circule... Précisons tout de même que pour la réaliser, j'ai fait preuve de la plus grande prudence... Tel l'apache j'avancais à pas feutrés en mesurant la distance relative de chacun avec mwa même... et en même temps vu la tronche de 2m qu'ils tiraient en me voyant avec mon système 360° au-dessus de la tête, les Viets ralentissaient d'eux-même pour observer l'ensemble... et le fou qui le transportait ;)

D'ailleurs c'etait plutot marrant de voir que certains semblaient avoir une bonne compréhension du truc! J'en ai meme obsevé certains s'exciter à fond au passage de ma caméra... en sautant et en agitant les bras... ca sera drôle à revoir justement ;)

M'réjouis... Et cette fois-ci c'est de la HD en plus ;)

Vidéo également à télécharger sous:
Video 360° de Saigon Vietnam