Levé à 5h25. Il faut amener mon invité surprise de la veille à l'aéroport. Départ de l'avion à 6h40.
Mouvement direct au sous-marin. Préparation du software pour 360° sur le small HP. Recharge depuis 0% c'est lui qui doit assurer le service. Pour une première, c'est une grande première ;)
Départ pour le parc des Bastions où a lieu le départ des ballons qui participent aux
montgolfiades de Genève .... Caramab, en arrivant là-bas je ne trouve rien d'autre qu'une famille d'asiats tout autant dubitatifs que moi en voyant le désert aérien... Et si c'était en fait au parc Bertrand?
Mouvement rapide, commun et de bon augure pour la journée à venir: on embarque tous dans le veau'l'veau.
Au parc Bertrand, je tente d'abord d'aller demander aux sbires de Genève Tourisme... Mais ils savent pas trop quoi répondre à mes demandes saugrenues... je décide donc de contourner cet "obstacle" et d'aller demander permission de monter à bord directement aux aérostiers.
Dès ma première tentative, je tombe sur un homme très sympa, un look tout à fait adéquat: l'aérostier jeune et décontracté, frais émoulu du Luxembourg. Je lui explique rapidos le concept. Conciliabule rapide avec ses co-nacelliers. Je suis pris à la condition que "vous savez vous débrouiller tout seul avec tout ce matériel".
Sur cette aérienne bénédiction, je déballe, scotch, relie et connecte la caméra, le compresseur et l'ordinateur. Premier test: échec. La machine nouvellement configurée ne l'est finalement pas si efficacement que cela. Je n'ai d'autre choix que de courir à la voiture, cherche un ordi de secours (j'ai nommé "ze almighty original McJanus computaaAAaah!")
Je passe mon matériel, puis moi-même je monte enfin dans la nacelle ;)
Quelques secondes plus tard, alors que des flammes jaillissent au-dessus de nos têtes dans un vacarme impressionnant, le sol se dérobe sous nos pieds. Le ballon s'elève et je réalise la chance que j'ai.
Après quelques minutes de vidéo 360° je dois renoncer... la batterie à plat aura eu raison de ma meilleure volonté et causera encore longtemps un sentiment de frustration. Ca aurait pu être ma première "vidéo aérienne"... il faudra décidemment que j'en réalise une autre ;)
Puis, une heure et quelques kilomètres plus loin, le ballon passe au-dessus de l'autoroute. Plus bas et tout autour, on voit les autres ballons. En fonction des courants qu'ils ont pris, les pilotes ont trouvé des endroits plus ou moins plaisants pour atterir. Vient évidemment notre tour. Une ligne éléctrique, des jardins, un chantier... des maisons... des maisons... des MAISONS!
L'immense ballon continue de descendre du côté opposé à mon côté de nacelle. Je me demande quand même s'il sait ou il va se poser. 20 mètres, puis 15... 10 et sans cesse nous nous rapprochons du sol et des maisons. On effleure un arbre (caresser délicatement serait le plus justement approprié), on se faufile entre un jardin d'hiver et un muret, on passe la haie.... et on atterit dans un cul-de-sac résidentiel. Clap clap clap!
Les voisins sont réellement hallucinés de voir ce grand ballon rose atterrir devant leurs fenêtres à l'heure du p'tit déj'! D'autant qu'on a rien cassé chez personne, ils ont tous le sourire, nous aussi! C'est vraiment du délire. Le pilote et ses sbires rangent proprement le ballon, puis il sort une valisette en osier: il sort quelques verres de cristal. Il amène une bouteille de crémant du Luxembourg... et un sabre. Enfin, il dévoile un généreux morceau de fromage affiné.
Quel cure de sourire et de bien vivre que cette montée en altitude. Pour une fois la descente n'en fût pas moins désagrable ;)
Les aérostiers sont sympas ;)